Le taux de pénétration du marché de la branche « assurances des activités commerciales » en Algérie se situe entre 2 et 5%. Elles ne représentent que 80 millions de dinars sur un marché global évalué à plus de 4 milliards de dinars. C’est du moins ce qui a souligné, aujourd’hui, Abdelkader Leghlam, sous directeur risques entreprises à Alliances Assurances.
Lors de son intervention, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Mahfoudh Ziane Bouziane, chef de division des risques des particuliers et des professionnels à la Société nationale d’Assurance (SAA) a affirmé que les commerçants algériens n’accordent pas beaucoup d’importance à l’assurance de leur activité. D’après lui, sur un ensemble de 1,6 million de commerçants exerçants sur le territoire national, seulement 5% ont assuré leurs activités.
En sommes, les professionnels expliquent cela par le manque de conscience chez les commerçants, ce qui fait qu’en cas de dégâts et catastrophes, l’Etat seul prend en charge leur indemnisation. « La notion du risque fait défaut chez les commerçants algériens. Ils ne se rendent pas compte des risques qui guettent leurs activités », déplore Abdelmalek Ben Laribi, représentant de la SAA.
Selon le même responsable, beaucoup d’efforts avaient été consentis pour encourager ces commerçants à souscrire des polices d’assurance à travers notamment la signature de conventions entre les compagnies et des associations de professionnelles, leur accordant des réductions importantes sur la souscription. « Mais ces efforts restent insuffisants et les résultants sont insignifiants par rapport à la capacité du marché », a dit encore M. Ben Laribi.
Interrogé sur l’éventualité de rendre obligatoire cette assurance pour les commerçants et l’impact qu’elle pourra apporter en terme d’augmentation du chiffre d’affaires de la branche, M. Djamel Belabad, représentant de l’Algérienne des assurances (2A), a estimé que « l’obligation n’est pas la solution, il faut plutôt sensibiliser ces commençants ». En Algérie, la souscription des professionnels à l’assurance CAT-NAT (catastrophe naturelles) est obligatoire uniquement pour le secteur public (ordonnance n°90-07 du 26 août 1995).
N.B/APS