Le secrétaire général du rnd présidera le conseil national le week-end prochain : Que dira Ouyahia devant ses militants?

Le secrétaire général du rnd présidera le conseil national le week-end prochain : Que dira Ouyahia devant ses militants?

Le Premier ministre n’a pas pipé un mot dans ses sorties officielles et se mure dans le silence.

Le Premier ministre Ahmed Ouyahia fait parler de lui ces derniers jours. Il fait face à des tirs groupés de la part de ses «amis», comme de ses «ennemis». Il a certes bénéficié d’un «sursis» pendant presque quatre mois à la tête de l’Exécutif, mais il semble être maintenant dans le viseur de ses «alliés-rivaux» politiques au sein même du gouvernement, à savoir le FLN. Djamel Ould Abbès ne rate pas une occasion pour signifier au Premier ministre que les choix entrepris par le gouvernement sont des choix dictés par le président de la République qui est aussi le président du FLN.

Ouyahia a eu le vent en poupe, après avoir pris des décisions économiques, financières et politiques répondant à une situation qu’il disait difficile et qui nécessitait une thérapie de choc, comme c’était le cas pour le recours au financement non conventionnel et mettre en branle la planche à billets, le retrait des licences d’importation etc.

Mais Ahmed Ouyahia s’est distingué par son attitude quant à la restriction du champ de l’industrie automobile uniquement à cinq constructeurs et surtout lors de la dernière tripartite où il a plaidé pour un partenariat sociétaire public-privé qui a été signée par l’Ugta, le FCE et le gouvernement où il est mentionné que toutes les petites et moyennes entreprises publiques verront l’ouverture de leurs capitaux.

Cette décision a fait couler beaucoup d’encre chez les observateurs économiques et politiques avérés qui sont allés jusqu’à considérer cette démarche comme une sorte de bradage pur et simple du tissu industriel public. Cette question a suscité le courroux de certaines sphères au niveau de la pyramide de l’Etat en affichant une espèce de niet vis-à-vis de cette politique qui consiste à liquider l’appareil industriel étatique pour le compte d’une privatisation qui a montré ses limites sur le plan de la performance économique en termes de résultats sur le terrain. Cette tripartite qui a scellé l’accord de partenariat par la signature de ce fameux (PPP) a été rééditée dans sa version bis par le chef du FLN, Ould Abbès en réunissant les deux partenaires du gouvernement pour faire dans l’illustration et l’éclairage somme toute carnavalesque et vaudevillesque sans remettre en cause la démarche globale qui repose sur le principe essentiel consistant à tout privatiser hormis quelques entreprises stratégiques. Les déboires de Ouyahia ont commencé justement après cet accord signé et scellé avec ses deux partenaires, l’Ugta et le FCE en l’occurrence. Depuis, le Premier ministre n’a pas pipé un mot dans ses sorties officielles et se mure dans un silence qui renseigne sur des désaccords au niveau du sommet par rapport à ses choix qui sont vus par les syndicats autonomes et certains partis comme choix antisociaux qui risquent de provoquer le front social qui se heurte à de sérieux problèmes après les dernières augmentations des produits de consommation énumérés dans la loi de finances 2018, et la montée au créneau du mouvements de protestation et de grèves par rapport à la dégradation et l’érosion du pouvoir d’achat de pans entiers de la société. Ce tableau qui exprime une situation peu reluisante a mis le gouvernement et le Premier ministre Ahmed Ouyahia dans une posture délicate où tous les regards sont braqués vers ce qu’il pourrait prendre encore comme décisions susceptibles d’approfondir le fossé du front social. Ouyahia aura à présider la réunion du conseil national du RND les 18 et 19 du mois en cours. Selon toute vraisemblance, le secrétaire général du RND va laisser libre cours à sa pensée et sa conception des choses par rapport aux dernières attaques et avalanches qu’il vient de subir de la part de ses «amis» au sein de l’alliance présidentielle, surtout de la part du FLN et ceux qui périclitent autour de cet appareil politique. Va-t-il répondre sur les questions relevant des choix économiques qu’il a pris dernièrement, à savoir le recours au financement non conventionnel? Est-il en mesure d’aborder le sujet qui suscite les interrogations au sein de la scène sociale et syndicale et par extrapolation au niveau politique, le volet lié à la Charte du partenariat public-privé qui a été scellée lors de la dernière tripartite?

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