Le Népal s’est réveillé sous les ruines hier tandis qu’une forte réplique du violent séisme qui l’avait frappé la veille a été ressentie dans le centre de la capitale indienne, New Delhi, où les immeubles ont tremblé, ainsi que dans l’Himalaya.
Cette dernière secousse a frappé une zone située au nord-ouest de Katmandou, non loin de la frontière chinoise, à une profondeur de 10 km, a précisé l’USGS. Elle a été ressentie jusqu’au mont Everest, où elle a déclenché de nouvelles avalanches, selon des alpinistes sur place.
Plus de 2 150 morts pour le séisme le plus meurtrier depuis 1988
Le pays avait été frappé la veille par un très puissant tremblement de terre de magnitude 7,8, le plus dévastateur depuis près d’un siècle pour ce petit pays situé au pied de l’Himalaya. L’épicentre se situait à 80 kilomètres au nord-ouest de la capitale Katmandou, d’après l’Institut américain de géophysique (USGS), mais était peu profond, ce qui explique la violence du séisme.Selon un bilan encore provisoire dressé hier à la mi-journée par le ministère de l’intérieur népalais, au moins 2 150 personnes ont péri à travers le pays et plus de 4 600 autres ont été blessées. A ces victimes s’ajoutent celles en Inde, plus de quarante morts, et sur l’Everest, dix-sept morts. Les nombreuses répliques ralentissaient les opérations de sauvetage, faisant craindre un bilan encore plus dramatique.
Subermergés par les milliers blessés, les hôpitaux de ce pays pauvre de 28 millions d’habitants ont été rapidement saturés, d’autant que les répliques sismiques ont conduit les responsables des structures de soins à ordonner des évacuations de patients, regroupés dans des tentes dressées à l’extérieur. Il s’agit du séisme le plus puissant à avoir frappé le Népal depuis celui de 1934, et, d’ores et déjà, du plus meurtrier depuis celui de 1988.
De nouvelles répliques ont frappé Katmandou, la capitale très durement éprouvée où au moins 700 personnes ont trouvé la mort, et dont nombre d’habitants ont été contraints de passer la nuit dehors, dans la rue ou sous des tentes de fortune, malgré le froid. Des centaines d’immeubles ont été rasés et une partie de la ville est privée d’électricité.
Les secours creusent parfois à mains nues dans les décombres, ou munis de simples pioches, faute de pouvoir manœuvrer les pelleteuses dans les rues étroites de la vieille ville.Plusieurs pays, notamment les voisins, comme l’Inde et le Pakistan, ont rapidement annoncé l’envoi d’aide humanitaire ou de matériel pour venir en aide aux sinistrés. Les Etats-Unis s’apprêtaient à dépêcher une équipe de secours et la France se disait prête à répondre aux demandes de secours et d’assistance que les autorités du Népal pourraient lui adresser .
lAFP