Second rapport américain sur la situation des droits de l’homme en Algérie : Alger opte pour la voie du » mépris diplomatique «

Second rapport américain sur la situation des droits de l’homme en Algérie : Alger opte pour la voie du  » mépris diplomatique «
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La publication du rapport 2015 du département d’Etat américain sur la traite des personnes, rendu public le 27 juillet dernier, et qui comporte des observations erronées sur l’Algérie, est un » non évènement « , a déclaré dimanche le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MAE), Abdelaziz Benali Chérif.

En réponse à une question de l’APS au sujet du rapport 2015 du département d’Etat américain sur la traite des personnes, le porte-parole du MAE a déclaré que la publication de ce rapport est un » non évènement » et que « les allégations qui y sont énoncées de manière mécanique et répétitive, ignorent les valeurs du peuple algérien ainsi que les engagements assumés de bonne foi par toutes les autorités nationales compétentes.

En conséquence, il s’agit là d’un exercice routinier qui ne saurait porter préjudice ni à l’image de l’Algérie sur la scène internationale, ni à la qualité du dialogue entre l’Algérie et les Etats-Unis », a-t-il souligné. Le porte-parole a ajouté que les autorités algériennes « ont exprimé à la partie américaine leur position par la voie diplomatique appropriée. Il faut dire que c’est le deuxième rapport accablant sur la situation des droits de l’homme en Algérie, en espace d’un mois que le département américain adresse.

Toutefois certains spécialistes et experts pensent qu’il était bénéfique si la diplomatie algérienne avait réagi, à travers des usages stricts et fermes, en convoquant l’ambassadeur américain ou bien à défaut rappeler son ambassadeur de Washington pour exprimer son mécontentement à l’égard de la maison blanche, comme l’a si bien fait avec la Mauritanie dans l’affaire de Belkacem Cherouati.

LG Algérie

La preuve le département américain a trouvé l’aubaine en continuant à faire des observations erronées sur l’Algérie. Pour rappel, le 25 juin dernier le département américain avait rendu public un tableau noir sur la situation des droits de l’homme en Algérie. Alger avait réagi en exprimant son mécontentement sur ledit rapport.

A raison qu’il ne dissimule pas son agacement d’un rapport aux conclusions » simplistes « , mais également conteste aussi aux Américains de s’ériger en juge universel des droits de l’Homme. Le ministère des Affaires étrangères a estimé que le document » n’engage que ledit partenaire (les USA) auquel la communauté internationale est, en l’occurrence, loin de reconnaître une quelconque mission de juge universel des droits de l’Homme « .Selon le ministère des AE, le document du Département d’État américain ne fait que prolonger, voire même accentuer, » en ce qui concerne l’Algérie, une inclination bureaucratique portée sur la reproduction mécanique de stéréotypes ainsi que de références désuètes, d’appréciations partiales et de conclusions simplistes « .

Alger relève même l’existence de certaines allégations jugées » monstrueuses « , comme celle qui confond lutte contre le terrorisme et privation du droit à la vie. » S’il fallait une seule preuve des erreurs de jugement et des outrances qui disqualifient irrémédiablement ledit » rapport « , elle se trouve dans l’esquisse d’une équation d’égalité entre l’action légitime de l’État national et la folie meurtrière de groupes terroristes, ainsi que dans la monstrueuse allégation que comporte le fait de rendre compte des résultats remarquables des opérations contreterroristes courageuses menées en toute transparence par l’Armée nationale populaire sous le titre mystificateur de » privation arbitraire et illégale du droit à la vie.

Le ministère des AE ne manque pas également de relever que » l’esprit négatif de critique » qui ôte toute crédibilité à la quasi-totalité de la teneur du rapport, c’est ce contraste entre ce qui est rédigé sur l’Algérie et dans les parties relatives à la Palestine et au Sahara occidental où, selon Alger, il devait y avoir un engagement ferme en faveur des droits de l’Homme de la part du conseil de sécurité.

D.A.