Cette nouvelle donne, qui vient de s’inviter dans les rangs des travailleurs affiliés à l’Ugta, a fait réagir le secrétariat national de la Centrale syndicale, dans la perspective de contrer «ces pseudos redresseurs qui faisaient courber l’échine à notre secrétaire général, Sidi Saïd».
La Centrale syndicale a abrité hier une réunion de coordination avec les Fédérations nationales. Cette réunion était présentée comme une occasion d’évaluer les activités du secrétariat national, et pour s’atteler à préparer la journée commémorative du 24 Février, une journée qui a vu la création de cette Centrale syndicale en 1956 en plein mouvement de libération. Mais le thème ne tenait pas la route, cela nous l’avons su avant le début des travaux du secrétariat national avec les secrétaires généraux des fédérations. La réunion à été convoquée pour préparer une «riposte musclée» contre certains éléments au sein de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta).
C’est ce qui a été confirmé par les interventions desdits secrétaires généraux pour dénoncer «ceux qui sont derrière un semblant de comité national de redressement syndical de l’Ugta». Donc, la réunion a été provoquée dans l’immédiat, pour apporter un soutien sans ambages au secrétaire général Abdelmadjid Sidi Saïd et afficher la mobilisation «de tous les travailleurs desdites fédérations afin de déjouer ce plan de redressement fomenté par certains traîtres», a tonné le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de la santé publique devant un parterre de travailleurs affiliés à ces fédérations, pour apporter leur soutien au premier responsable de la Centrale syndicale. A titre de rappel, ce qui est appelé communément «comité national de redressement syndical de l’Ugta, est l’oeuvre du sénateur du tiers présidentiel, Tayeb Hmarnia, l’ex-secrétaire national chargé de l’organique, qui a vu ses activités gelées par une décision émanant du secrétariat national. Tayeb Hmarnia avait qualifié le fait dans un communiqué que «l’Union générale des travailleurs algériens est en train de connaître une gestion unilatérale du seul Sidi Saïd. Et que les syndicalistes de la Centrale syndicale sont en train de déserter les rangs pour rejoindre des syndicats autonomes», a assuré le chef de file de ce comité national de redressement de l’Ugta. Cette nouvelle donne qui vient de s’inviter dans les rangs des travailleurs affiliés à l’Ugta, a fait réagir le secrétariat national de la Centrale syndicale, dans la perspective de contrer «ces pseudos redresseurs qui faisaient courber l’échine à notre secrétaire général, Sidi Saïd», a répliqué le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de la poste et des TIC. La coordination d’hier qui a vu un regroupement des fédérations se veut une solidarité affichée ouvertement à l’égard du premier responsable de la Centrale syndicale, Sidi Saïd, en l’occurrence, et pour renouveler leur confiance à leur secrétaire général.
Les interventions ont pris une tournure gravissime, allant jusqu’à accuser tous ceux qui se cachent derrière le comité national de redressement syndical de l’Ugta comme «des traîtres et des vendus sans foi ni loi». L’atmosphère est polluée au sein de la Centrale syndicale à cause de ces actions et des réactions également. La réunion d’hier a voulu faire dans l’évaluation positive de l’action que mène le secrétariat national. C’est ce qui ressort des statistiques avancées hier pour dire que le taux des syndiqués au sein de l’Ugta a connu une évolution et une augmentation de 6% par rapport à l’année 2016. Les chiffres qu’a donnés le secrétariat national s’inscrivent dans une logique visant à répondre à Tayeb Hmarnia qui a déclaré que «les syndicalistes sont en train de déserter l’Ugta. La Centrale syndicale est devenue une coquille vide.
Il faut se rassembler au sein du comité national de redressement syndical de l’Ugta», a asséné Tayeb Hmarnia qui dit défendre le programme du président de la République et affiche ouvertement ses accointances à son égard. Sidi Saïd a mobilisé les fédérations dont il connaît le potentiel syndical pour faire face à toute menace émanant de l’intérieur de la Centrale syndicale ou de l’extérieur par rapport aux syndicats autonomes en termes de nombre.
La Centrale syndicale s’arcboute sur un renfort venant surtout des Fédérations nationales des travailleurs de l’enseignement, des travailleurs des ports, des travailleurs de la santé et des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie. Ces fédérations constituent la force de frappe de la Centrale syndicale sur laquelle Sidi Saïd compte beaucoup pour faire face aux luttes intestines qui minent actuellement l’Ugta sur fond d’un mouvement de redressement qui a été mis en branle contre sa propre personne.
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