Schürmann : «Après avoir remporté l’Euro U-17 avec la Suisse, je veux maintenant réussir avec les Verts»

Schürmann :  «Après avoir remporté l’Euro U-17 avec la Suisse, je veux maintenant réussir avec les Verts»

La Fédération algérienne de football a frappé un grand coup en engageant Pierre-André Schürmann comme sélectionneur de l’équipe nationale olympique. Il a succédé en effet à Azzedine Aït Djoudi, qui a quitté son poste en 2011 après avoir échoué à qualifier les Verts aux JO-2012 de Londres. Avec un CV assez impressionnant en matière de réussite et un titre de champion d’Europe avec les U-17 suisses en 2002, demi-finaliste de l’Euro U-19 en 2004 et surtout une participation à la Coupe du monde U-20 aux Pays-Bas en 2005, Pierre- André Schürmann jouit de la confiance de Mohamed Raouraoua pour qualifier l’EN aux JO-2016 de Rio. Joint par nos soins, hier en milieu de journée par téléphone, il a répondu à certaines de nos questions, même s’il en a évité d’autres.

La Fédération algérienne de football vous a nommé sélectionneur national des olympiques. Vous le confirmez ?



Oui, étant donné que la FAF l’a annoncé officiellement via un communiqué sur son site Internet. Ce qui veut dire que je suis sélectionneur des olympiques de l’équipe d’Algérie.

Quelle est la durée du contrat que vous avez paraphé ?

Ça, c’est entre les responsables de la fédération et moi. Vous allez tout savoir très prochainement.

Comment se sont déroulés les contacts ?

J’étais en discussion avec le président de la Fédération algérienne de football, M. Mohamed Raouaoua, et le président de la Commission des équipes nationales, M. Walid Sadi. On avait parlé il y a trois mois, puis il y a eu la Coupe du monde et maintenant, je suis sélectionneur.

Qu’est-ce que vous vous êtes dit à ce moment-là ?

Permettez-moi de vous dire que j’ai été impressionné par le discours du président de la fédération. J’avais une belle idée sur lui avant que je ne le voie, mais finalement en le rencontrant, je l’ai découvert encore plus. C’est quelqu’un d’intègre, qui connaît parfaitement son sujet. Son discours m’a beaucoup attiré. J’ai vite accepté cette mission. Même pour ce qui est de Sadi, c’est quelqu’un qui connaît parfaitement sa mission. Aujourd’hui, j’ai compris pourquoi le football algérien a retrouvé le sommet, c’est par rapport à la qualité de ses dirigeants.

Et sur le plan sportif ?

Le challenge sportif est très intéressant. L’Algérie est une nation de football qui a marqué l’histoire lors de la dernière Coupe du monde. Il y a de la passion dans ce pays pour le football. En plus, il y a de très bons joueurs chez vous en Algérie.

L’objectif tracé est la qualification aux jeux Olympiques, n’est-ce pas ?

Oui, bien sûr qu’il y a des objectifs à atteindre. C’est clair que pour être désigné dans un poste, il y a des objectifs à fixer.

Mais le but principal c’est d’atteindre les JO-2016 prévus à Rio De Janeiro, non ?

Oui, il y a tout d’abord le match barrage qui aura lieu en juin. Puis il va y avoir le championnat d’Afrique de cette catégorie qui est qualificatif aux jeux Olympiques. Il faudra de la passion pour réussir.

En ce qui concerne les moyens mis à la disposition de l’équipe par la FAF, avez-vous été rassuré ?

Là, la question ne se pose même pas. Vous savez, la FAF a mis de gros moyens pour les sélections nationales. Il y a un centre de regroupement des sélections nationales très moderne que même la Suisse ne possède pas ! C’est la vérité. Donc, il y a l’outil de travail. En plus, ce qu’il y a de bien, c’est que ce centre appartient à la Fédération algérienne de football. C’est quelque chose d’extraordinaire. Les dirigeants de la FAF ont bien pensé. Ils ont su que pour avoir de bonnes équipes, il faut avoir la base qui est l’outil de travail. Maintenant, je suis convaincu que l’Algérie va dominer le football africain pendant une dizaine d’année. Ça ne va plus être comme avant.

Avez-vous des informations sur l’équipe olympique ?

Oui, j’ai eu pas mal d’informations. J’ai vu des vidéos et j’ai même pu discuter avec beaucoup de techniciens de la DTN qui ont entamé une opération de détection des jeunes talents pour choisir les meilleurs. J’ai même parlé au sélectionneur des A, M. Gourcuff. Je ne vous cache pas que j’ai constaté qu’il y a de très bons techniciens à la DTN algérienne. Il y a beaucoup de gens compétents dans cette structure.

Peut-on avoir une idée sur la composition de votre staff ?

Sincèrement, je ne peux rien vous dire là-dessus. Vous allez avoir toutes les informations au moment opportun. On est dans un stade de consultation et on prendra les décisions qui s’imposent très prochainement. On fera le maximum pour faire le bon choix.

Quand allez-vous entamer votre mission ?

Au début du mois de septembre, il va y avoir un premier stage. On va se mettre très vite au travail. Je vais avoir prochainement le calendrier du championnat pour pouvoir programmer les stages de préparations. Je veux choisir les bonnes dates pour ne pas pénaliser les clubs, mais aussi pour que l’équipe soit étudiée.

Vous avez parlé de l’opération de détection lancée par la DTN. Allez-vous reconduire le même groupe de joueurs, au moins pour le premier stage prévu en septembre ?

Écoutez, il faut être correct envers ces gens de la DTN qui se sont donnés à fond pour cette opération de détection. Le but était de gagner du temps. Moi, je n’ai aucun inconvénient là-dessus. Je vais me baser sur le travail qui a été effectué pendant de longs mois. Je pense que ce n’est pas la peine de changer uniquement pour changer. Si on peut changer certaines choses, c’est pour avoir quelque chose de meilleur. Je vous l’ai dit, il faut avoir au moins un minimum de respect à l’égard de ces gens-là.

Vous avez été champion d’Europe avec les U-17 suisses en 2002. Visez-vous le titre de champion d’Afrique des U-23 en 2015 ?

Oui, bien sûr ! Si je suis venu ici c’est pour réussir. Je veux réaliser quelque chose avec l’équipe d’Algérie. C’est une compétition intéressante dans laquelle nous allons nous donner à fond.

Le match barrage pour le championnat d’Afrique aura lieu en juin. Disposez-vous d’assez de temps pour préparer l’EN ?

Le temps est vraiment court parce que ça passe vite. Si on voit la période, on dit que le mois de juin est encore long, mais je peux vous dire qu’il approche à grand pas. Il faut donc prendre les choses au sérieux.