Les émeutes qui secouent 13 wilayas du pays et qui sont suivies parfois d’actes de vandalisme sont désapprouvées par beaucoup de citoyens.
Plusieurs personnes rencontrées hier dans l’Algérois se sont dites outrées par ce genre de comportement. Aissa, quadragénaire fonctionnaire, avoue ne pas être contre le fait que les gens manifestent pour dire «Non» à une situation qui ne les convient pas. Pour lui, chaque être humain a le droit de protester. «Chacun est libre de choisir son mode de vie mais le problème réside dans le fait que certains font appel à la violence», se désole-t-il.
Rencontré au niveau de la rue Tanger, Rachid est du même avis. «Nous sommes tous contre ce mode de vie et particulièrement l’augmentation des prix qui touchent principalement les chefs de famille aux faibles revenus, mais cela ne devrait pas se traduire par des actes de barbaries», dira-t-il.
«Pourquoi détruire des magasins, brûler des véhicules et saccager le mobilier urbain ?», s’interroge Redouane 32 ans. «Il faut s’exprimer dignement comme des gens civilisés pour répandre notre voix et arriver à un but commun pour l’intérêt de tous», estime-t-il. Selon lui, la violence engendre la violence d’autant que les conséquences de ce genre d’actes se répercutent sur les modestes salariés.
Ce commerçant est, d’ailleurs, obligé d’emballer sa marchandise et de la cacher dans son domicile de peur voir son local pillé.
«Plusieurs magasins ont été cassés et plusieurs marchandises ont été volées au niveau de la rue Hassiba Benbouali», dit-il. «Mon magasin est ma source de vie», ajoute-t-il et de poursuivre : «Pourquoi s’attaquer à des particuliers alors qu’ils sont aussi de simples citoyens qui souffrent de la cherté de la vie ?», se demande-t-il. Nombreux sont les citoyens à condamner les actes de dégradation.
