Après une matinée relativement calme, les affrontements entre manifestants et CRS ont repris de plus belle l’après du vendredi 7 janvier, a constaté DNA sur place. C’est pratiquement tous les quartiers de la ville de Tizi Ouzou qui sont embrasés dans la soirée du vendredi. De nombreux édifices publics ont été littéralement mis à sac par des émeutiers
Après un début timide de reprise des affrontements juste après la prière du vendredi, les émeutes qui ont gagné en intensité se sont propagées à tous les quartiers de la ville des Genêts. Les manifestants se sont pris aux sièges de deux banques, la CNEP et la BNA sis au niveau de la rue Abane-Ramdane. Des abris bus cassés, des lampadaires arrachés, des routes barricadées, le climat est des plus tendu.
L’agence Air Algérie a été vandalisée. Chaises cassées, centrale informatique éventrée, vitres fracassées, tout a été mis sens dessus dessous. Les émeutiers ont réussi à embraser les quartiers en un clin d’œil. Une course poursuite a mis aux prises les forces anti-émeute aux manifestants lesquels jouent au chat et à la souris.
Les policiers ont usé de bombes lacrymogènes, dont une a atterri dans un balcon d’un appartement au niveau du quartier Djurdjura. Durant les violents affrontements, aucun blessé n’a été enregistré, selon des sources sécuritaires. Des pics de violence ont été enregistrés devant l’ancienne mairie où l’on a assisté presque à un corps-à-corps entre manifestants et policiers. Dans la soirée, les émeutes n’ont pas baissé d’intensité. Au contraire, elles ont gagné tous les autres quartiers jusque-là paisibles. Les rues de la ville sont jonchées de détritus, de pneus usagés en flammes, des cartons et autres débris en tous genres.
En début d’après-midi, devant le stade du 1er-Novembre, le quartier les Genêts, les deux ronds-points du centre-ville, la cité du 20-Août ont connu des échauffourées sporadiques. C’est après la prière du vendredi que les affrontements ont éclaté, a-t-on constaté. Les policiers ont usé de bombes lacrymogènes pour disperser les jeunes émeutiers qui voulaient en découdre avec les forces