Un nouveau fait divers d’une extrême violence a secoué l’opinion publique algérienne. Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux ce jeudi montre un homme frappant son propre fils avec une brutalité inouïe. Les images insoutenables ont suscité un tollé et de nombreuses voix se sont élevées pour demander une intervention urgente des autorités.
Dans cette séquence de quelques secondes, devenue virale sur les réseaux sociaux, on voit un homme déchaîner sa colère sur un enfant sans défense. Les cris, les coups et la violence de la scène ont suscité une onde de choc nationale.
Rapidement relayée sur Facebook, X (anciennement Twitter) et TikTok, la vidéo a déclenché une onde de choc. Des centaines d’internautes ont interpellé les autorités et appelé à une intervention rapide pour protéger l’enfant et sa mère.
L’horreur filmée : un père violent à Mostaganem
Face à cette vague d’indignation, les services de la gendarmerie nationale de la wilaya de Mostaganem ont réagi avec célérité. L’information a été confirmée par plusieurs sources locales, saluant la réactivité des services de sécurité.
Selon les premiers éléments, la vidéo aurait été enregistrée à domicile par l’épouse du suspect, qui cherchait désespérément à documenter les maltraitances et à obtenir une aide extérieure.
C’est grâce à son courage que les faits ont pu être exposés à la lumière publique et que les institutions compétentes ont été mobilisées.
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Le cadre juridique : la loi algérienne face aux violences faites aux enfants
L’affaire soulève une fois de plus la question de la protection de l’enfance en Algérie et des mécanismes d’alerte disponibles pour les victimes de violences domestiques.
Selon le Code pénal algérien, l’article 266 bis prévoit des peines allant de deux à cinq ans de prison pour toute personne ayant exercé des violences physiques sur un mineur. Cette peine peut être portée jusqu’à dix ans de réclusion si les violences ont entraîné des séquelles ou un traumatisme durable. L’agression étant filmée et largement diffusée, l’élément de preuve est irréfutable et pourrait alourdir la charge pénale.
Par ailleurs, la loi 15-12 relative à la protection de l’enfant, adoptée en 2015, renforce la protection des mineurs contre toutes formes de maltraitance, en donnant notamment aux autorités judiciaires et administratives le pouvoir d’intervenir d’urgence pour retirer un enfant en danger de son environnement familial.
L’article 3 de cette même loi précise que tout citoyen ayant connaissance d’un cas de maltraitance infantile est tenu d’alerter les autorités compétentes, ce qui rend le geste de la mère d’autant plus courageux et légalement fondé.
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Enfin, la Direction nationale de la protection de l’enfance, relevant du ministère de la Solidarité, peut être saisie pour assurer une prise en charge immédiate et multidisciplinaire des victimes, en coordination avec les services sociaux et judiciaires.
Ce drame souligne l’urgence d’une sensibilisation accrue à la violence familiale, mais aussi la nécessité de renforcer les mécanismes de signalement et de protection. Grâce à la mobilisation citoyenne et à l’intervention rapide des forces de l’ordre, un enfant a été sauvé d’un contexte dangereux. La société algérienne, désormais témoin, attend que la justice fasse son œuvre avec fermeté, pour que de tels actes ne restent jamais impunis.
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