Les femmes et les hommes célèbres ont toujours fasciné et fait rêver pour leur réussite, leur talent, leur fortune et souvent leur grâce et leur charisme naturels.
Dans les milieux politiques, de la chanson ou du cinéma, on voit souvent émerger de l’anonymat des personnes qui sont assez rapidement élevées au rang de vedettes ou d’idoles. La grande admiration qui leur est portée est alimentée par la presse people, dont c’est l’unique fonds de commerce, mais souvent au détriment de leur vie privée, au grand bonheur de leurs détracteurs. Et plus on en dit, plus les fans et les tifosis veulent en savoir plus sur leurs idoles, qu’ils ne se lassent pas d’imiter.
Une fascination qui traduirait, selon les spécialistes, un désir inconscient de voir comment les gens riches et célèbres vivent leur vie au quotidien et plus particulièrement, comment ils négocient avec une trajectoire instable : infidélités, problèmes financiers, problèmes de santé ou carrières en déclin. Les gens ordinaires sont alors invités à observer à distance et sans danger les réactions psychologiques et physiques des stars.
Leur plaisir tient aussi à l’amusement de voir des individus «extraordinaires» dans des situations «ordinaires» (manger, faire ses courses chez l’épicier, marcher dans la rue). Le sport aussi a ses idoles et ses fans et ses… potins, particulièrement le football.
La notoriété des stars de ce sport roi a souvent été entachée, ces dernières années, de scandales faisant les choux gras de la presse sportive. A l’image de Saïfi, un joueur de classe internationale, adulé par des millions de supporters, qui a eu le malheureux geste de gifler, en Afrique du Sud, une journaliste, auteur d’un article qui ne lui aurait pas plu. Un incident qui ternira son image et lui vaudra une citation à comparaître.
Dans l’Afrique de Mandela, il y eut bien pire, des scènes inédites, et même au cours de compétitions internationales. On a vu une équipe de France qui ne s’est même pas donné la peine de saluer les centaines de supporters venus lui rendre visite.
Honteux de leur geste, les Bleus éviteront soigneusement de croiser, lors de sa visite à Soweto, leur ministre de tutelle, Rama Yade. On a assisté, abasourdis, à l’expulsion presque manu militari d’un joueur du groupe qui a quitté l’aéroport le visage caché par une capuche pour ne pas être reconnu.
On a assisté à la démission en larmes et en direct à la télévision d’un manager technique.
On a assisté enfin à l’inédit : une grève de l’entraînement et même à une revendication des footballeurs, écrite dans le plus pur style syndical.
Le comble est que cette «charte» a été lue devant les journalistes par l’entraîneur lui-même.
Côté cour, côté jardin pour les uns… Côté pelouse, côté vestiaire pour les autres…