Scandale Sonatrach : L’ex-DG de Saipem Algérie est «prêt à parler»

Scandale Sonatrach : L’ex-DG de Saipem Algérie est «prêt à parler»

Tullio Orsi, ancien directeur de l’entreprise pétrolière italienne Saipem en Algérie, veut négocier avec le Procureur de Milan, rapporte le site d’information électronique italien Diario del Web.

Il est poursuivi dans l’affaire «Sonatrach II» pour «corruption internationale», portant sur le versement de pots-de-vin de 198 millions d’euros en Algérie. De son propre chef, le cadre dirigeant de la société italienne a proposé à la justice italienne de purger une peine de 2 ans et 10 mois de prison et de s’acquitter d’une amende de 1,25 million d’euros, selon le site italien. En échange, le Procureur de Milan pourrait abandonner les poursuites à l’encontre de l’ancien dirigeant de Saipem en Algérie. Ce rebondissement tend à démontrer que Tullio Orsi craint

d’être condamné à une peine bien plus lourde. Le fait que l’ancien patron veuille volontairement se soumettre à une peine de prison et à une amende conséquentes peut être perçu comme une reconnaissance implicite de malversations en Algérie. Mieux, Orsi se dit «prêt à être interrogé» par la justice, toujours selon la même source. En d’autres termes, il est «prêt à parler», précise Il Diario del Web. Cela peut présage de révélations importantes, notamment sur les montants de la corruption, les dates, le mécanisme et les personnes impliquées. Cette situation pourrait également pousser d’autres accusés, au nombre de 8, à faire de même afin de se protéger et minimiser leurs éventuelles condamnations. Les langues semblent se délier en Italie. L’enquête de la justice italienne, actuellement au stade préliminaire, devrait connaître des développements dans le courant du mois de juin.

En effet, la prochaine audience du procès est prévue le 12 juin prochain, selon le site d’information italien. Sont attendues les auditions d’Orsi et de l’ancien P-DG d’ENI, Paolo Scaroni, entre autres.

Dans le même temps, l’Agence italienne des impôts se constituera partie civile, précise la même source. Les 8 accusés italiens, en plus des chefs d’inculpation de corruption, sont soupçonnés d’évasion fiscale, à travers l’utilisation de fausses déclarations de revenus, rappelle Diaro del Web. L’affaire Sonatrach II, porte essentiellement sur le versement de pots-de-vin d’un montant de 198 millions d’euros « à l’ancien ministre algérien de l’Energie, Chakib Khelil et à son entourage», avec Farid Bedjaoui comme intermédiaire et «bras droit» .

TSA