Nous avons appris de source judiciaire digne de foi que le juge d’instruction chargé de l’affaire appelée « Sonatrach 2 » près le pôle judiciaire spécialisé de Sidi M’hamed d’Alger, a ordonné l’élargissement de l’enquête sur des hommes d’affaires d’Oran, soupçonnés d’appartenir au réseau à l’origine de ce scandale.
L’affaire Sonatrach n’a pas encore révélé tous ses secrets.
Cette procédure intervient quelques jours après l’envoi de correspondances à destination des autorités judiciaires d’Italie, du Canada et de la France, au sujet des opérations de pots-de-vin et de blanchiment d’argent effectuées par Farid Bedjaoui, le neveu de l’ancien chef de la diplomatie algérienne et deux conseillers de l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil.
Ainsi, l’ouverture de l’enquête sur la société italienne Saipem, où le nom de Farid Bedjaoui a été cité en tant qu’intermédiaire, dont plusieurs contrats conclus avec la Sonatrach, a révélé l’existence de l’octroi de commissions et de pots-de-vin au profit de certains hauts responsables algériens. Notre source affirme que des enquêteurs dépêchés par les instances judiciaires d’Alger, ont auditionné au cours de la semaine dernière, trois hommes d’affaires oranais, soupçonnés d’avoir des liens étroits avec Farid Bedjaoui, dont les noms n’ont pas été révélés pour les besoins de l’enquête.
Selon certaines indiscrétions, ces hommes d’affaires sont soupçonnés d’avoir touché des commissions lors des transactions signées par la Sonatrach pour la réalisation de plusieurs projets structurants, notamment lors de la tenue du G16 et le Forum mondial du gaz en 2012 qui se sont déroulés à Oran. Selon ces mêmes indiscrétions, des contacts avaient eu lieu entre Farid Bedjaoui et les concernés, comme l’attestent les photos prises à Dubaï et Paris. Selon notre source, la vérification des mouvements bancaires à partir et vers l’étranger devront confirmer les liens étroits entre ces hommes d’affaires et Farid Bedjaoui.
Medjadji H.