Les exemplaires destinés à la vente en Algérie de l’édition du quotidien français Le Monde, dans laquelle a été publié le dossier afférent au scandale de l’évasion fiscale dit de “Panama papers”, ont été réceptionnés, sans contrainte, hier, à l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger.
D’aucuns avaient pourtant parié sur la saisie de cette publication dès lors que l’affaire qu’elle rapporte, au même titre que plusieurs dizaines de supports médiatiques de par le monde, met en cause la responsabilité directe d’un ministre en exercice, en l’occurrence Abdeslam Bouchouareb, titulaire du portefeuille de l’Industrie et des Mines.
Il s’est avéré que les pouvoirs publics n’ont pas jugé opportun d’assumer une censure qui ne produira, en définitive, que l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. Le scandale, qui a éclaté avant-hier dans plusieurs titres de la presse européenne notamment, a été répercuté par la suite dans les médias du monde entier, dans les organes de presse algérienne et relayé abondamment par les réseaux sociaux.
À quoi bon alors priver les Algériens de s’informer sur l’affaire à la source ? D’autant qu’il semblerait que l’Algérie a reproché officiellement aux autorités françaises de mener “une campagne diffamatoire” contre des responsables algériens. Seulement, celui ou ceux qui ont choisi cette stratégie de la transparence ont vu juste.
