Les syndicats de l’éducation ont réclamé du ministère de tutelle d’ouvrir une enquête sur le scandale du Bac, session 2013, qui a émaillé les épreuves de la philosophie en soutenant qu’il était inadmissible que cela passe inaperçu.
Les syndicats de l’éducation ont estimé qu’il était inadmissible de fermer les yeux sur les scénarios de triche collective diffusés sur les réseaux sociaux, et lesquels portent atteinte au crédit du baccalauréat en Algérie.Ils sont allés même à réclamer des sanctions contre les fautifs, qu’il s’agisse des élèves ou des enseignants dans ce scandale de corruption collective.
N’ayant pas trouvé d’autre solution pour convaincre les candidats à regagner leurs salles, d’après ces syndicats, certains enseignants et chefs de centre leur auraient même permis de recourir à une tricherie collective, dont certains auraient même livré des réponses aux élèves.«Il ne faut pas infliger une sanction collective. Il appartient au ministère de tutelle de diligenter une enquête sur ce scandale de tricherie qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux, d’où il est inconcevable de fermer les yeux sur ce scandale qui constitue un coup dur à la crédibilité du baccalauréat en Algérie », a souligné à cet égard, le porte-parole du l’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (Unpef), M. Amraoui.« Où se situe le ministère de tutelle dans ce scandale de tricherie collective des candidats lors de l’épreuve de philosophie, dont les enseignants surveillants s’étaient contentés d’assister en spectateurs ? », s’est-il encore interrogé.
Les syndicats ont réclamé une révision radicale en vue de sauver ce qui reste de la crédibilité du baccalauréat en se disant étonnés quant à l’utilité de la mise en place d’observateurs au niveau de chaque centre d’examen, lesquels n’ont introduit aucun recours au niveau du ministère.
Pourtant, ils sont censés le faire pour préserver le crédit du Bac.En outre, les syndicats ont souligné que les commissions n’avaient reçu aucun recours, tandis qu’il est indispensable de le faire s’il s’avérait que les sujets d’examen de philosophie n’ont fait pas partie du programme scolaire, et non de laisser les élèves déserter leurs salles et les regagner ensuite… «Quelle crédibilité pour ces examens ? », s’étaient-ils demandé.
Quant à l’Union nationale des associations des parents d’élèves, elle a affirmé par la voix de son président, Ahmed Khaled que l’examen de philosophie n’était guère à la portée des élèves, estimant que la perturbation enregistrée au niveau de plusieurs centres d’examen due au débrayage des enseignants. Ceux-ci, de l’avis de Ahmed Khaled, s’étaient plutôt contentés de dicter des leçons aux élèves au lieu de les mieux préparer à mieux analyser ce type de questions philosophiques. De plus, selon lui, les élèves ne s’attendaient pas à de telles questions, eux qui avaient l’habitude de se trouver durant toute l’année devant des sujets plus abordables que ceux du mardi dernier.