Scandale des logements sociaux à Oran, Les accusés condamnés à 5 ans de prison ferme

Scandale des logements sociaux à Oran, Les accusés condamnés à 5 ans de prison ferme

Six accusés dont deux femmes parmi lesquelles Mme Dalila, le cerveau de toute la cabale, ont été condamnés jeudi à cinq ans de prison ferme par le tribunal pénal d’Oran.

Les accusés, un agent de la daïra et trois autres de l’OPGI, poursuivis pour escroquerie de faux et usage de faux et complicité dans l’affaire des logements sociaux de Haï El Yasmine, ont été également condamnés à verser des amendes.

Les faits de cette affaire qualifiée de véritable scandale remontent au 16 février de l’année en cours, lorsqu’un contrôle de la situation du patrimoine OPGI a permis de conclure que 39 habitations, à Haï El Yasmine, étaient occupées alors qu’en réalité elles n’ont jamais fait l’objet d’attribution.

L’enquête permettra de remonter la filière et d’arriver jusqu’aux prévenus, qui faisaient croire à leurs victimes qu’ils pouvaient leur permettre d’acquérir des logements sociaux moyennant des sommes d’argent variant entre 300 000 et 1 million de dinars.

Mme Dalila, une citoyenne au-dessus de tous soupçons, avait joué un grand rôle dans cette affaire puisqu’elle était chargée du rabattage des victimes. Elle constituait le premier maillon de la filière puisqu’elle devait trouver des victimes, leur faire croire que grâce à son réseau de connaissances, elle pouvait leur permettre l’accès au logement social.

Cette supercherie a permis au groupe d’amasser un pactole de plus de 5 milliards de centimes auprès de la quarantaine de ses victimes.

Lors de leur comparution devant le tribunal,12 les mis en cause ont reconnu les faits retenus contre eux, sauf l’agent de sécurité de l’OPGI qui a nié toute implication dans cette affaire. Lors de son réquisitoire, le procureur de la République a requis à leur encontre la peine maximale prévue pour ce genre de délit (de 10 à 20 ans de prison ferme ndlr), mais au terme des délibérations ils furent condamnés à 5 ans de prison ferme.

F. B.