Le scandale des faux bacheliers inscrits à l’université d’Oran continue de défrayer la chronique. L’affaire vient de connaître un nouveau rebondissement après l’aboutissement de la demande de mise en liberté provisoire formulée par la défense d’un des mis en cause, écroué depuis le mois de février dernier.
En effet, la chambre d’accusation près le tribunal d’Oran, en charge de ce dossier, vient de décider de placer sous contrôle judiciaire un des principaux accusés.
Ce dernier était sous mandat de dépôt ainsi que deux autres accusés, agents de l’université et un fonctionnaire de la Direction de l’éducation, élu dans une Assemblée populaire communale.
Ce dernier est accusé d’avoir fourni de fausses attestations de succès à l’examen du baccalauréat, en contrepartie de sommes d’argent exigées à de faux bacheliers pour leur permettre une inscription pour des études universitaires.
L’enquête, confiée aux services de la Gendarmerie nationale avait ciblé la faculté de droit de l’université d’Oran et les investigations avaient duré 9 mois.
Le travail de la brigade économique de la gendarmerie, rompue au traitement des dossiers complexes, a fait ressortir l’existence de 36 dossiers d’étudiants non-bacheliers inscrits à la faculté de droit, 29 dans les sciences juridiques, 7 en sciences politiques et 35 autres dossiers d’étudiants inscrits à la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion.
Trois des mis en cause dans ce scandale, dont deux cadres de la Direction de l’éducation de la wilaya, ont été placés sous mandat de dépôt. 41 autres ont été mis sous contrôle judiciaire.
Selon les enquêteurs, ce trafic a vu le jour depuis 2003. Il y a lieu de signaler que parmi les étudiants mis en cause, deux sont les enfants d’un enseignant, occupant un poste de responsabilité à la faculté de droit de l’université d’Oran et avocat inscrit au barreau d’Oran.
F.Ben