Scandale des faux bacheliers à l’université d’Oran, qui veut-on protéger ?

Scandale des faux bacheliers à l’université d’Oran, qui veut-on protéger ?
Des enseignants universitaires qui suivent avec intérêt le scandale des faux bacheliers ont tenté, il y a quelques jours, d’organiser un mouvement de protestation à l’intérieur de l’université d’Oran. En réalité, ils voulaient emboîter le pas à leurs collègues de l’Institut des sciences économiques qui avaient observé un arrêt de travail à la suite des poursuites judiciaires engagées contre le doyen de l’institut.

Ces derniers, indiquent-ils, subodorent la volonté de certains cercles d’entraver l’action de la justice, en tentant d’épargner certaines personnes mises en cause dans ce scandale. «Tout est parti d’une lettre anonyme qui a dénoncé le recours à des inscriptions de complaisance à la faculté de médecine. Pourquoi veut-on limiter les investigations au seul cercle de la faculté de droit et de l’institut des sciences économiques. Qui veut-on protéger, alors que le tout-Oran sait que la faculté de médecine est devenue la propriété privée d’une certaine classe qui en a fait un club très fermé ?»



Les interrogations des enseignants trouvent leur origine dans le fait que dans le lot des personnes mises en cause dans ce scandale, aucun étudiant de médecine n’a été cité. «Nous attendons du recteur de l’université d’Oran qu’il réagisse, car cela porte préjudice à la crédibilité de l’institution. Tout Oran sait que le scandale est parti d’une lettre anonyme qui a dénoncé, nommément, des inscriptions illégales à la faculté de médecine.

Comment se fait-il qu’aujourd’hui, seules les facultés de droit et des sciences économiques sont citées ? Ce n’est pas normal et nous n’allons pas nous taire, car c’est toute la famille universitaire qui est traînée dans la boue», affirment des enseignants. Ces derniers comptent dans les prochains jours engager des actions de sensibilisation. «On veut assainir, alors que le Karcher n’épargne personne», notent-ils.

F. Ben