L’affaire Sonatrach ne cesse de faire couler beaucoup d’encre en particulier que la justice algérienne fait traîner en longueur les procès de Sonatrach 01.
En effet, la défense des accusés s’est demandée à maintes reprises la cause pour laquelle le procès n’a pas été encore évoqué devant la Cour suprême, en particulier que plusieurs personnes impliquées -sous détention préventive- croupissent dans les prisons depuis plus de quatre ans. Alors que le dossier de Sonatrach 1 dort dans le tiroir du juge du pôle pénal d’Alger, quelques avocats de la défense se sont réunis en revendiquant l’ouverture des procès de leurs clients et leur permettre de se défendre, qui est un droit légitime.
Selon l’avocat Chaïeb Sadek le séjour des accusés en prison sans jugement est une violation flagrante des droits de l’homme, d’autant plus que la loi stipule que : «L’accusé est innocent jusqu’à preuve du contraire ». Ce dernier a notamment dévoilé que le délai légal de détention provisoire avait été dépassé dans l’affaire Sonatrach 1. Il s’est notamment interrogé sur la raison pour laquelle les accusés croupissent dans les prisons depuis plusieurs années et ce, sans étre jugés. Il s’agit des deux fils de l’ancien P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, la patronne du bureau d’études CAD, poursuivie dans le cadre de Sonatrach 2, Nouria Meliani, l’ancien vice-président de Sonatrach, Chawki Rahal, poursuivi dans le premier et deuxième dossier et placé sous contrôle judicaire et en détention provisoire, accusés d’association de malfaiteurs.
Par ailleurs, les avocats des accusés parlent de «procédures scandaleuses», et récusent, l’argumentation du juge basée, selon eux, «sur des thèses et des allégations de personnes poursuivies et non pas sur des preuves matérielles».