L’Entreprise de Gestion Touristique du Centre, la première d’entreprise Algérienne d’hôtellerie, est ébranlée par un scandale qui risque de défrayer la chronique dans les jours à venir.
Comprenant plus de 10 unités, hôtels, stations thermales, villages touristiques, etc., réparties sur l’ensemble du centre du pays, Alger, Tizi-Ouzou et Bouira, l’EGT Centre est aujourd’hui enfoncée dans une spirale infernale. Corruption, détournement de fond publics, trafic d’influence, nombreuses sont les accusations qui pèsent sur la direction de cette entreprise publique.
Tout cela a commencé lorsque des détournements de fonds publics et des passations de marchés douteuses ont été signalés dernièrement par les enquêteurs de la Brigade Economique. Ces derniers ont planché sur les affaires de cette entreprise depuis que des lettres dénonciations anonymes ont afflué en masse sur leurs bureaux.
Et grâce à des investigations approfondies, de nombreuses irrégularités ont été découvertes. A ce titre, le PDG de l’EGT Centre et six de ces cadres, le directeur financier, le président de comité de participations et plusieurs autres responsables, ont été mis sur le banc des accusés pour dilapidation des deniers publics et passation non conforme de marchés publics.
Les dirigeants de l’EGT Centre, naguère le fleuron du tourisme en Algérie, sont soupçonnés de s’être remplis les poches lors de la conclusion d’un marché portant sur l’installation de climatiseurs et de moquettes à l’hôtel Safir à Alger. Le montant de ce marché, plus de 20 millions de DA, a intrigué les enquêteurs qui ont également décidé de poursuivre les deux fournisseurs privés impliqués dans ce marché.
Le prestigieux patrimoine hôtelier que gère cette entreprise, Hôtel Safir, Albert 1er et d’autres encore, passera prochainement au crible car les enquêteurs de la Brigade Economique cherchent à vérifier le bien-fondé des graves soupçons de détournement de deniers publics dont font objets de nombreux marchés conclus au profit de ces hôtels.
Abderrahmane Semmar