Scandale à Annaba : un professeur hospitalier accusé de monnayer ses interventions chirurgicales

Scandale à Annaba : un professeur hospitalier accusé de monnayer ses interventions chirurgicales

Les services de la Gendarmerie nationale d’Annaba ont interpellé un professeur hospitalo-universitaire exerçant au Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd, soupçonné d’avoir exigé une somme d’argent en échange d’une intervention chirurgicale. Le scandale a éclaté après le dépôt d’une plainte officielle par un patient, affirmant avoir été victime de pressions de la part du praticien.

Selon la plainte, le médecin y aurait demandé une “moyenne” — autrement dit une somme d’argent indue — pour pratiquer une opération qui entre pourtant dans le cadre normal de ses fonctions hospitalières. Informée, la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI), relevant du groupement régional de la Gendarmerie, a lancé une enquête approfondie sous la supervision des autorités judiciaires.

Une arrestation sous haute vigilance et des poursuites en vue

Une opération méticuleusement préparée a permis de piéger le suspect. Ce dernier a été arrêté en flagrant délit, alors qu’il s’apprêtait à recevoir la somme promise. Des éléments probants ont été saisis lors de son interpellation, renforçant les soupçons à son encontre.

L’enquête a été menée dans le strict respect de la procédure, avec l’aval du parquet. Le suspect a été placé en garde à vue et sera prochainement présenté devant le procureur de la République. Il devra répondre de chefs d’accusation lourds : sollicitation d’un avantage indu par un fonctionnaire public et abus de fonction.

Cette affaire soulève à nouveau des interrogations sur l’éthique médicale et la corruption dans le secteur de la santé publique. Elle met en lumière la nécessité urgente de renforcer les mécanismes de contrôle dans les hôpitaux, pour garantir une médecine juste et accessible à tous.

Une affaire qui interroge et appelle à la vigilance

Au-delà des faits eux-mêmes, cette affaire remet en question les fondements éthiques de la profession médicale. Lorsqu’un praticien, investi d’une mission de soin et de confiance, franchit la ligne rouge, c’est tout un système qui vacille. Dans un secteur aussi sensible que la santé publique, la corruption ne menace pas seulement l’intégrité des institutions, elle peut mettre des vies en danger.

Ce scandale met en lumière l’importance d’un contrôle renforcé au sein des établissements hospitaliers, mais aussi la nécessité d’une culture de transparence et de responsabilité. Les citoyens, de leur côté, doivent être informés de leurs droits et encouragés à dénoncer les pratiques douteuses, sans crainte de représailles.

Plus que jamais, cette affaire appelle à une vigilance collective, pour garantir que l’hôpital reste un lieu de soin, et non un terrain de marchandage.