Sarkozy tente un rétropédalage après ses propos sur l’Algérie

Sarkozy tente un rétropédalage après ses propos sur l’Algérie
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« La Tunisie est frontalière avec l’Algérie (et) la Libye. Ce n’est pas nouveau, vous n’avez pas choisi votre emplacement (sourire ironique). L’Algérie, qu’en sera-t-il dans l’avenir ? De son développement, de sa situation ? C’est un sujet qui, me semble-t-il, doit être traité dans le cadre de l’Union de la Méditerranée. » avait déclaré à Tunis l’ex président de la république française, Nicolas Sarkozy, non sans froisser les Algériens qui ont unanimement condamné ces propos peu diplomatiques.

La Toile s’est enflammée et nombreuses ont été les critiques des internautes à l’égard de celui qui a déclenché une sale guerre contre la Libye et contribué à l’assassinat sauvage de son président feu Mouammar Kadhafi, non sans tenter de rééditer le même coup en Syrie.

Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a lui aussi réagi à Paris même, affirmant que cette « sortie est malvenue. Il est tout à fait légitime de poser, à cet égard, la question de savoir si la pensée coloniale que l’histoire a complètement disqualifiée ne serait pas en train de tenter de se régénérer à travers des exercices stériles de manipulation de la géographie ».

L’ex président a tenté de dédramatiser ses propos pour le moins déplacés en affirmant dans un entretien accordé au magazine de droite Valeurs actuelles, « J’ai été surpris car rien dans mes propos ne se voulait critique à l’endroit de quiconque, certainement pas de l’Algérie pour laquelle j’ai, chacun le sait, une profonde amitié ».

Sarkozy a estimé dans ce même entretien que ses propos ont été mal interprétés par certains: « Très sincèrement, je crois que rien de ce que j’ai dit ne l’était, ni ne justifiait une polémique, qui s’est d’ailleurs moins nourrie des paroles que j’ai prononcées que de l’interprétation que certains ont cherché, à tort, à leur donner. Je le regrette ».

Tentant un rétropédalage, l’ancien président explique « J’y vois surtout l’expression de la relation passionnelle entre nos deux pays. Quand il y a des sentiments profonds, des attentes fortes, il y a des réactions vives. Le message que je veux faire passer est simple : tous ces pays mènent un combat contre la barbarie, et il est de notre devoir de les aider et de les soutenir. La Tunisie notamment ne peut pas réussir seule. Si elle perd ce combat, nous le perdons avec elle car Tunis est à 800 kilomètres de Nice. Il s’agit d’une guerre contre la civilisation. C’est donc en Méditerranée, une fois encore, que se jouera l’avenir de notre civilisation. Voilà ce que j’ai voulu dire. Ni plus ni moins. C’est ce que je pense profondément. »