Nicolas Sarkozy se rendra mercredi à la mi-journée, en tant que président de la République, à la grande mosquée de Paris pour y rendre un hommage aux combattants musulmans morts pour la France, a annoncé mardi l’Elysée dans un communiqué.
Accompagnés des ministres de l’Intérieur Claude Guéant et de la Défense Gérard Longuet, le chef de l’Etat doit dévoiler à 12h15 une plaque en l’honneur des combattants musulmans puis s’entretenir dans la foulée avec le recteur de la Grande mosquée Dalil Boubakeur et le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohammed Moussaoui
Dix jours avant le 50e anniversaire des accords d’Evian, qui ont mis un terme à la guerre d’Algérie, Nicolas Sarkozy a rendu vendredi dernier à Nice un hommage appuyé aux supplétifs de l’armée française et aux Français contraints en 1962 de quitter l’Algérie fraîchement indépendante.
Il y a reconnu que les autorités françaises s’étaient rendues coupables « d’injustices » et « d’abandon » à l’endroit des harkis après la fin de la guerre d’Algérie et que la France avait une « dette » à leur endroit.
A un mois et demi du premier tour de scrutin, sa visite a aussi été interprétée comme un geste politique à l’endroit de la communauté des « pieds noirs », dont le Front national lui dispute les suffrages.
La visite du chef de l’Etat aux autorités musulmanes survient aussi après la polémique sur la viande halal qui a animé la campagne électorale pendant plusieurs jours et le trouble suscité par les propos de François Fillon sur les traditions religieuses « ancestrales » de l’abattage rituel.
AFP