Sarkozy hospitalisé après un malaise

Sarkozy hospitalisé après un malaise

Le président français Nicolas Sarkozy a été hospitalisé dimanche à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris après avoir été victime d’un « malaise vagal considéré comme mineur » tandis qu’il faisait du jogging, a-t-on appris dans son entourage. Il va bien, selon l’Elysée.

Nicoilas Sarkozy, toujours hospitalisé dimanche au Val-de-Grâce à Paris après avoir été victime d’un « malaise » pendant son footing, « va bien » et « parle normalement avec le personnel soignant », a déclaré à l’AFP Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée.

Le chef de l’Etat français a été victime d’un « malaise vagal considéré comme mineur », et hospitalisé au Val-de-Grâce à Paris, un hôpital militaire qui accueille les chefs d’Etat, a indiqué son entourage. « Alors qu’il faisait du sport, le Président de la République a eu aujourd’hui un malaise », a annoncé la présidence française. « Il a été immédiatement pris en charge par son médecin », a-t-on ajouté. « Il subit actuellement des examens complémentaires ». Selon une bonne source de l’entourage de M. Sarkozy, son épouse Carla « se trouve actuellement à ses côtés ».

Le malaise vagal (ou syncope vagale) est une brève perte de connaissance due à la suractivité du nerf vague, nerf dont le rôle est de ralentir le rythme cardiaque, selon des sources médicales. Les syncopes vagales sont particulièrement spectaculaires, mais ne présentent pas de danger pour le patient et ne nécessitent pas de traitement spécifique, selon ces sources.

Une source gouvernementale a indiqué que le malaise du chef de l’Etat s’était produit à Versailles, qui abrite la résidence de la Lanterne, contiguë au parc du Château, où le chef de l’Etat passe volontiers le week-end.

Une personne qui a requis l’anonymat et qui se promenait au château en début d’après-midi, a raconté à l’AFP avoir vu entre 13H00 et 13H30 un homme de dos en train de courir dans l’allée de la Lanterne. Selon elle, l’homme était entouré de gardes du corps. Il avait l’air fatigué. Puis elle l’a vu s’écrouler. Ensuite, toujours selon la même source, un hélicoptère s’est posé vers 13H40, avant de repartir. Un autre hélicoptère blanc a suivi de peu et est reparti sans que le témoin ait pu voir qui était à bord.

Très sportif, le président Sarkozy pratique régulièrement la course à pied et le vélo. Il s’était rendu mercredi sur le Tour de France pour assister à l’arrivée de l’étape au Grand Bornand.

Selon une source proche du gouvernement, M. Sarkozy aurait été victime de ce malaise vers la fin de son jogging.

Le président court plusieurs fois par semaine pendant environ une heure. On le voit souvent faire son footing dans les jardins de l’Elysée.

Le palais présidentiel avait publié le 3 juillet un bulletin de santé de Nicolas Sarkozy, indiquant que le chef de l’Etat avait subi des examens cardio-vasculaires et sanguins qui s’étaient « révélés normaux ».

Pendant sa campagne présidentielle en 2007, Nicolas Sarkozy s’était engagé à publier régulièrement des bulletins de santé s’il était élu. Cinq jours après son entrée en fonction le 16 mai 2007, l’Elysée avait publié un bref bulletin de santé, assurant qu’il était « apte » à exercer les fonctions de président de la République.

En janvier 2008, la révélation dans un livre qu’il avait subi deux mois et demi plus tôt une « petite intervention » à la gorge, tenue secrète, avait conduit l’Elysée à assurer que la publication des bulletins de santé se ferait à un « rythme annuel », suivant les anniversaires de son élection. Mais il n’y avait pas eu de bulletin en 2008.

La santé des présidents de la République est en France un sujet sensible, notamment depuis le cancer de l’ex-président socialiste François Mitterrand (décédé en 1996), caché pendant des années.

Le prédécesseur de Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, avait connu un « petit accident vasculaire » cérébral en septembre 2005, entraînant son hospitalisation pendant une semaine au Val-de-Grâce.