«Je vais gagner et je vais même te dire pourquoi. Il n’est pas bon et ça commence à se voir. Hollande est nul !», a confié récemment Nicolas Sarkozy à une journaliste du quotidien Le Monde.
Son adversaire, François Hollande, répond qu’il n’est pas question pour lui de descendre dans cette «cour de récréation» en répliquant à ce genre d’attaques. A moins de deux semaines du scrutin, servi par les événements et auteur d’une campagne efficace et agressive, le président sortant est de retour dans la course, même si François Hollande garde quelques longueurs d’avance. Impopulaire comme aucun autre avant lui, Nicolas Sarkozy était donné perdant au second tour à 40% contre 60% à son adversaire, et à la merci d’une élimination dès le premier tour. A la fin de l’an dernier, certains responsables de son propre camp se demandaient en privé si un autre candidat ne serait pas mieux placé au sein de la droite française. Après cinq années de mandat, le président sortant a fait le pari de rassembler d’abord son camp et tiré parti de son retard dans les sondages pour se présenter, contre toute attente, comme «le candidat du peuple» contre les élites. Son discours sur l’immigration est dur, de plus en plus proche de celui de Marine Le Pen. «Nous avons trop d’étrangers sur notre territoire», dit-il.