NOUVELLE OFFENSIVE DU PRESIDENT SORTANT CONTRE LES ALGERIENS
Dans le but de courtiser les 3 millions de voix représentant celles des harkis et des rapatriés, Sarkozy est prés à tout, même à lécher les bottes des harkis. Après ses excuses envers les harkis et les rapatriés algériens, Sarko s’enrage contre les émigrés.
Dans une ultime tentative désespérée de remonter la pente à la veille du premier tour de la présidentielle, Sarkozy juge «aberrant» les avantages dont jouissent les émigrés algériens et s’engage, s’il est réélu, à veiller à leur suppression dès la première année de son mandat en révisant profondément les accords de 1968 avec l’Algérie. Une promesse difficilement tenable quand on sait la position algérienne, farouchement opposée à cette révision. Mais pour se faire réélire, quitte à mentir, Nicolas Sarkozy le fait sans vergogne et sur le dos de la plus importante communauté étrangère en France. «Cinquante ans après la décolonisation, il faut achever sans tarder avec l’Algérie la renégociation des accords préférentiels en matière d’immigration qui datent de 1968», a-t-il clamé, vendredi, lors de son dernier meeting à Nice, terre droitière sensible aux thèmes du Front national. Comme si la solution à la crise dans laquelle patauge la France se trouvait dans l’immigration. Malgré son coup d’épée dans l’eau dans la région parisienne, le 10 avril, où il a juré de réduire de moitié le nombre d’immigrés algériens en France, Sarkozy ne désespère pas. Il refait le même coup, suivant à la lettre son conseiller Patrick Buisson, issu de la droite maurassienne, aux idées parfois plus radicales que l’extrême droite elle-même. Le Président sortant se lance manifestement dans une chasse ouverte à l’électorat du Front national. Son projet anti-immigration algérienne se résume à une batterie de mesures beaucoup plus matérielles contre ceux qui veulent venir au titre du regroupement familial ou du mariage avec un ressortissant français. Parmi elle, l’exigence d’un logement, d’un revenu et de la maîtrise parfaite de la langue de Molière.
Riad