Entre le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et les Syndicats autonomes des praticiens de la santé publique, l’heure est à la concertation.
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Une réunion de travail entre le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpesp) et le département de Ould Abbès s’est tenue hier à Alger.
C’est ce que nous a indiqué au cours de la matinée du même jour, le président de cette entité syndicale, Lyes Merabet. Et ce dernier d’ajouter que cette rencontre était prévue initialement pour ce dimanche avant que le ministère ne décide de son annulation à la dernière minute.
Contacté, le président de Snpesp a indiqué que les praticiens, du moins ceux affiliés à son syndicat, ne réclament rien moins que la révision de la mouture actuelle du statut particulier élaborée d’une manière unilatérale par l’ancienne direction dirigée alors par l’ex-ministre Saïd Barkat.
Pour notre interlocuteur des amendements sont aujourd’hui devenus inévitables, notamment en ce qui concerne la classification des chirurgiens dentistes de la santé publique et les médecins généralistes.
Plus explicite, il a fait savoir que les chirurgiens dentistes devaient figurer dans la catégorie 15 au lieu de 13 actuellement alors que les médecins généralistes devaient être classés à la 16, soit une gradation à 2 paliers. Précisons que le statut particulier actuel a été promulgué en 2009.
Cependant, celui-ci (statut) n’a jamais pu convaincre les concernés, et ce de part certains points qualifiés par les praticiens eux-mêmes d’obscures et surtout d’anachroniques d’avec les exigences de la profession. En clair, ces professionnels de la santé publique réclament la prise en considération par la tutelle de l’ancienne mouture ratifiée en commission mixte ( ministère et Snpesp) le 30 mars 2008.
La mise en place d’une commission mixte pour le régime indemnitaire ainsi que l’application du décret exécutif N° 09-244 du 22 juillet 2009 déterminant l’aménagement et la répartition des horaires de travail à l’intérieur de la semaine dans le secteur de la Fonction publique, autrement dit le repos hebdomadaire. Le président du Snpest revendique aussi la suppression purement et simplement de toute forme de contractualisation pour les médecins généralistes.
Ceux-ci, a-t-il dit, ne devaient plus exercer en tant que stagiaires. Leur recrutement définitif en tant que titulaires, aux yeux de notre Lyes Merabet, y devient une impérieuse nécessité, d’autant que le secteur fait face à un manque terrible d’effectifs.
Reste à savoir maintenant la position du ministre de la Santé. Il faut dire que le premier responsable du secteur, Ould Abbès, n’a depuis son arrivée aux affaires de ce département cessé de multiplier les promesses d’une fin «proche» et «heureuse» du bras de fer opposant des années durant les syndicats de la santé à leur tutelle.
Inutile de souligner ici les différentes grèves initiées par le passé dans le secteur, non sans paralyser le fonctionnement normal des établissements de la santé à l’échelle nationale. Ould Abbès, qui avait reconnu que le corps médical est sous-payé, avait pris l’engagement de prendre en charge toutes les revendications des syndicats, sans exception aucune.
Amokrane Hamiche
OULD ABBÈS EN A FAIT HIER L’ANNONCE Le nouveau statut des paramédicaux déposé à la Fonction publique
Tant attendu par le corps paramédical, le statut particulier des paramédicaux a été déposé hier à la Direction générale de la Fonction publique. C’est ce qu’a indiqué Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
«J’ai informé le directeur général de la Fonction publique que le dossier inhérent au statut particulier des paramédicaux, avec tous les articles y afférant, sera sur son bureau dès cet aprèsmidi », a fait savoir Ould Abbès lors d’une réunion tenue avec le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).
Pour le ministre de la Santé, il ne fait pas de doute que c’est là un précieux acquis en faveur des 90 mille paramédicaux travaillant dans différentes structures hospitalières à travers le pays.
«Evidemment, le nouveau statut particulier des paramédicaux ne pourra qu’influer positivement sur le plan de la carrière (des paramédicaux) et de leur salaire, a-t-il dit, soulignant que le régime indemnitaire sera appliqué avec un effet rétroactif depuis janvier 2008.
Selon M. Ould Abbès, le ministère «ne compte pas s’arrêter là dans la mesure où, a-t-il soutenu, tous les corps de la Santé seront régularisés et bénéficieront de nouveaux salaires et de nouveaux régimes indemnitaires.»