Santé : Un statut pour les distributeurs de produits pharmaceutiques en cours d’élaboration

Santé : Un statut pour les distributeurs de produits pharmaceutiques en cours d’élaboration

Le Docteur Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a reçu hier, au siège du ministère, les représentants de la nouvelle Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (A.D.P.H.A.) pour une réunion de travail à l’effet d’enclencher un climat de concertation, de dialogue et d’action commune pour assainir, redynamiser une fonction de distribution des produits pharmaceutiques en Algérie, qui n’est pas exempte d’insuffisances et de lacunes.

Le ministre n’a pas manqué de souligner que le métier de distributeur de produits pharmaceutiques se singularise par des liens qui le relient à l’état de santé du citoyen.

C’est dire l’attention qu’il doit requérir pour tracer un plan de réorganisation de cette fonction essentielle.

L’activité de distribution des médicaments est régie par les décrets n° 92-285 de juillet 1992 et n° 93-144 de mai 1993, et les arrêtés d’application de juin 1993 et juillet 1995.

Le métier totalise 656 distributeurs pharmaceutiques accusant néanmoins une inégalité dans l’approvisionnement des officines, une rétention de produits, une vente concomitante et une situation de monopole qui portent préjudice à sa bonne marche.

Ce ne sont pas les seuls handicaps que les opérateurs chargés de la distribution rencontrent dans leur travail quotidien. Ils en ont fait mention dans le cadre de cette rencontre qui les a regroupés avec le ministre. Nombre de problèmes ont été soulevés et auxquels M. Ould Abbès a donné des assurances pour les solutionner en fonction d’un échéancier qui sera établi dans la concertation et le dialogue mutuel.

Le métier ne dispose pas encore de statut. C’est une carence qui est appelée à être éliminée afin de sécuriser les distributeurs et les légaliser.

La question de l’assainissement de l’activité a été au centre des préoccupations du ministre qui a particulièrement incité les distributeurs à se mettre à niveau avant la fin de l’année en cours.

« Ne restent en activité que ceux qui exercent présentement », a-t-il clamé.

Un nouveau cahier des charges sera soumis au gouvernement. Un plan ORSEC (stockage de sécurité) est réclamé par M. Ould Abbès qui a aussi insisté sur la nécessité de combattre la vente concomitante.

L’essentiel est que le métier soit organisé dans une perspective telle qu’à l’horizon 2012, la distribution touchera toutes les wilayas du pays, sans exception.

S’agissant de la pénurie de médicaments, M. Ould Abbès a déclaré qu’elle est imaginaire ou préfabriquée.

M. B.