Un rassemblement est prévu le jour d’après devant le ministère de tutelle.
Le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (Snpssp) a décidé d’observer une «grève illimitée à compter de dimanche 15 avril courant». Ce mouvement sera immédiatement suivi, soit le lendemain «lundi 16 avril, d’un rassemblement face au ministère». Le Dr Mohamed Yousfi, président du Snpssp, a annoncé ces deux actions revendicatives, hier à Alger au siège du syndicat, aux journalistes réunis une nouvelle fois pour écouter (et rapporter) les différentes activités des praticiens affiliés à cette union.
Le Dr Yousfi a ainsi fait état, à cette occasion, de graves accusations liées à «une mise à l’écoute téléphonique» des responsables du syndicat et de «menaces verbales» prononcées contre les syndicalistes dont l’union continue dans «sa lutte malgré les mesures illégales prises à son encontre» comme il l’a martelé lors de sa conférence de presse. Sur sa lancée, Yousfi dénonce les «intimidations, l’irrespect et le mépris» affichés par le ministre envers les praticiens notamment pour ce qui est des retenues sur salaire pour les journées de grève observées. Accusant le ministère de «nier le droit de grève» aux praticiens spécialistes, il a souligné que ces derniers ont décidé de continuer à «défendre leur droit et celui du malade».
Relevant le «mépris» entretenu par le ministère, il pointera du doigt la tentative du ministre de «diviser les praticiens spécialistes» avant de dénoncer avec dédain la «mascarade de réunion de réconciliation, organisée dans un institut paramédical d’Alger (et non au ministère) sans la présence du ministre, qui devait répondre de ses engagements non tenus, ni celle du secrétaire général». Cette réunion, qui n’a vu que la présence d’un directeur central du ministère, fut, rappelle-t-il, «annulée».
Quant à la mise sur écoutes depuis plusieurs semaines des responsables du syndicat, le
Dr Yousfi a insisté sur le fait que «le syndicat n’a rien à cacher». A une question relative à l’information des partis politiques, le Dr Yousfi a affirmé que lors de la première grève seuls quatre partis l’ont été.
Il s’agit du «PT, RCD, FFS et Hamas. Cette fois-ci, assure-t-il, tous les partis politiques ont été informés afin qu’ils prennent leurs responsabilités». Pour rappel, dans sa plate-forme de revendications, déposée en juin 2010, le Snpssp exige l’amendement du statut particulier, la suppression de la discrimination en matière d’imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35%) et la révision du régime indemnitaire.
Il revendique, également, la mise en application des mesures incitatives concernant le service civil, notamment le volet relatif au logement, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux déjà existants ou nouvellement créés.