Après des semaines de fortes perturbations, la santé publique reprend peu à peu son souffle, au grand bonheur des malades.
La trêve des syndicats n’est pas définitive, certes, mais la reprise du service par les paramédicaux, les corps communs et les ouvriers professionnels permet au secteur de se stabiliser pendant les jours où le corps médical n’est pas en grève. La tutelle a réussi, à travers ses derniers entretiens avec certains partenaires sociaux, de faire baisser la pression ne serait-ce que temporairement. C’est dire qu’il suffisait d’ouvrir officiellement un dialogue pour franchir un premier pas vers la stabilité. En effet, le Syndicat algérien des paramédicaux et la Coordination nationale des corps communs et des ouvriers professionnels, affiliée à l’UGTA, emboîtent le pas au SNPEPM.
Ils ont décidé de geler leur mouvement de protestation pour permettre à la tutelle de concrétiser officiellement ses engagements verbaux. La Fédération de la santé, affiliée à l’UGTA, qui n’avait pas réagi jusque-là à la montée au créneau de sa coordination présidée par Mounir Betraoui, a finalement changé sa stratégie.
Des instructions ont été données à la coordination pour marquer une pause et privilégier la voie “du dialogue constructif avec la tutelle sous la houlette de la Centrale syndicale”. Une position justifiée par “la situation sensible et la nécessité de faire barrage à ceux qui veulent atteindre des fins personnelles, mais aussi de faire preuve d’humanité face à la souffrance des malades”. La coordination, qui réclame l’élargissement de la prime de contagion à tous les personnels du secteur sans aucune exception, avertit qu’au cas de non-satisfaction de cette revendication, la protestation reprendrait de plus belle.
“Ce sera une grève illimitée et des rassemblements”, menace la coordination, rassurant que les journées de grève ne seront pas défalqués des salaires. Même position du côté du Syndicat des paramédicaux qui marque, lui aussi, une trêve qui n’est pas du goût de ses adhérents qui ont fait preuve de détermination. La décision du gel de la grevé illimitée entamée le 29 avril dernier a été prise à l’issue d’une réunion avec la tutelle. Le SAP évoque une ébauche de solution aux doléances des travailleurs à travers des engagements de la tutelle.
Il s’agit notamment de la nomination massive des infirmiers brevetés, de l’installation de la commission mixte du suivi des carrières et de la publication imminente des arrêtés relatifs aux postes supérieurs.
M B
