Santé publique à Chlef : la wilaya ambitionne de devenir un véritable pôle en la matière

Santé publique à Chlef : la wilaya ambitionne de devenir un véritable pôle en la matière
sante-publique-a-chlef-la-wilaya-ambitionne-de-devenir-un-veritable-pole-en-la-matiere.jpg

La wilaya de Chlef est en passe de devenir un véritable pôle en matière de santé publique avec les multiples réalisations enregistrées en 2012, qui, dotées d’un personnel médical spécialisé, sont en mesure de répondre aux besoins de la population locale.

L’existence de huit structures hospitalières, dont deux nouvellement mises en exploitation, en plus d’une autre en cours de réalisation constituent, en effet, de réelles opportunités qui peuvent propulser ce secteur au devant de la scène et provoquer, en même temps, de profondes mutations au sein du secteur.

Indéniablement, l’année 2012 a été la plus profitable au secteur, avec la mise en exploitation de nouvelles structures et l’introduction du système de spécialisation, à l’exemple du nouvel hôpital psychiatrique et de traitement des toxicomanes mis en exploitation récemment à Ténès, au nord de la wilaya, ou le centre anti-cancer en cours de réalisation à Chlef.

Le nouvel hôpital de 240 lits, mis en exploitation en novembre dernier par le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, demeure, sans conteste, un acquis de taille pour la région, tant il est appelé à jouer un rôle prépondérant en matière de prise en charge des malades, sachant qu’il sera parrainé par des équipes de spécialistes des Centres hospitalo-universitaires d’Alger.

LG Algérie

Cette formule, annoncée dernièrement par le ministre, lors d’une visite à Chlef, bien qu’elle ne constitue pas la solution la plus appropriée, selon des spécialistes du secteur, demeure néanmoins, en l’absence d’une faculté de médecine à Chlef, « un palliatif et non des moindres » qui peut contribuer à l’évolution du secteur et atténuer des contraintes auxquelles étaient confrontés les malades nécessitant des interventions chirurgicales lourdes.

Le parrainage : un palliatif conséquent et rentable

La mise en oeuvre de ce système s’avère important à plus d’un titre dans la mesure où des équipes médicales des CHU d’Alger seront appelées, suivant un programme établi au préalable, à effectuer au niveau du nouvel hôpital de Chlef des opérations chirurgicales lourdes, auparavant faites à Alger et/où à Oran, et en même temps d’assurer au niveau des CHU d’Alger des cycles de formation aux spécialistes en place à l’hôpital 240 lits de Chlef.

L’hôpital psychiatrique de Ténès, mis en exploitation le mois dernier, est incontestablement, l’autre acquis pour la région. D’une capacité d’accueil de 120 lits et doté d’un service de traitement des toxicomanes d’une capacité de 24 lits, cette structure d’envergure régionale accueillera en plus des malades de la région ceux d’autres wilayas dépourvues de ce genre d’établissements spécialisés.

Unique en son genre dans la région, cette structure spécialisée dans le traitement des maladies psychiatriques et le traitement des toxicomanes, estiment des cadres de la santé, sera d’un grand apport dans la prise en charge des personnes souffrant de maladies psychiatriques, sachant que les malades de la région étaient transférés auparavant vers Blida où Oran.

L’investissement : une vision de l’Etat

Outre les structures hospitalières, l’année 2012 a vu également la mise en exploitation de deux unités d’urgence médicale à Ténès et Boukadir. Ces unités dotées de blocs opératoires et des équipements nécessaires aux interventions d’urgence permettront non seulement d’alléger la pression sur les hôpitaux de la région, mais également de prendre en charge les malades dans de bonnes conditions.

Dans le même sillage, deux autres unités d’urgences médicales seront réceptionnées prochainement à Béni Houa et Oued fodda, a-t-on indiqué à la Direction de la santé, ajoutant qu’un hôpital de 60 lits est en cours de réalisation à Ain-Mérane, une localité située aux piémonts du djebel Dahra.

Le projet du centre anti-cancer, lancé en 2012 à Chlef et dont le taux d’avancement avoisine actuellement 35%, ne sera, assurément pas, la dernière infrastructure sanitaire projetée dans la wilaya, car, selon des spécialistes du secteur, la vision de l’Etat semble « bien au fait de l’impact de ces investissements sur la population à court et long terme ».