Un mouvement de protestation entamé depuis près d’un mois
Elle interpelle Sellal et Ziari pour le respect de leurs engagements pour la prise en charge de ses revendications.
Il semble que la grève entamée par plusieurs syndicats dans le secteur de la santé ne s’achèvera jamais. En effet, au moment où la Coordination nationale des corps communs et des professionnels de la santé, affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens, (Ugta) a décidé de suspendre sa grève, l’Intersyndicale des professionnels de la santé (Isps) a décidé de reconduire son mouvement de protestation entamé depuis près d’un mois. Elle revendique l’amélioration des conditions socioprofessionnelles du personnel de la santé, notamment le bénéfice de la prime de contagion à l’instar du reste du personnel du secteur.
Composée du Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy), du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) et le Syndicat national du personnel de l’enseignement paramédical (Snpepm), l’Isps dénonce fermement l’attitude irresponsable et provocatrice adoptée en ligne de conduite par la tutelle, qui continue à tourner le dos aux doléances légitimes des professionnels et de fermer les portes du dialogue.
«Devant ces mesures répressives et ce mutisme méprisant, l’Intersyndicale des professionnels de la santé a décidé de reconduire son mouvement de protestation et appelle l’ensemble de ses adhérents à participer massivement aux trois jours de grève du 27, 28 et 29 mai 2013», lit-on sur le communiqué de l’Isps publié dans le site Web du Snpsp. De plus, l’Isps appelle tous les adhérents à rejoindre le rassemblement national prévu mercredi 29 mai à 11h devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Elle a salué l’esprit de responsabilité des professionnels de la santé, qui ont assuré et de manière unilatérale un service minimum élargi, tout en soulignant sa totale satisfaction devant le niveau d’adhésion au mouvement de grève, malgré la répression exercée par l’administration de tutelle sur les praticiens grévistes, à savoir les retenues sur salaire, les affectations arbitraires, le recours aux réquisitions et les mises en demeure. Elle a informé que les conseils nationaux des syndicats, membres de l’Isps, seront convoqués en fin de semaine pour une évaluation d’étape. Soucieuse de la défense du secteur de la santé, des droits du malade et de ses adhérents, l’Intersyndicale des professionnels de la santé interpelle à nouveau messieurs le Premier ministre et le ministre de la Santé pour le respect de leurs engagements, à savoir la prise en charge de sa plate-forme de revendications. Par ailleurs, la Coordination nationale des corps communs et des professionnels de la santé a décidé de suspendre son mouvement de grève. Selon un communiqué de l’Ugta, suite à la rencontre tenue mercredi entre le SG de l’Ugta, la coordination des représentants de la Fédération nationale des personnels de la santé publique (Fnpsp), les grévistes ont accepté de négocier leurs revendications avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avec, en premier lieu, la généralisation de la prime de contagion à tous les personnels du secteur de la santé.
Cette rencontre a eu lieu pour évaluer le mouvement de grève entamé depuis presque un mois. «En égard à la situation actuelle sensible et dans le souci de démasquer ceux qui veulent régler leurs comptes personnels, au détriment des corps communs et compte tenu de la situation critique que vivent les malades, il a été décidé de suspendre la grève et d’engager un débat avec la tutelle sous les auspices de la Centrale syndicale», lit-on sur le communiqué.
