Santé : les ravages des faux et des mauvais médicaments

Santé : les ravages des faux et des mauvais médicaments

De faux médicaments, ou ceux de mauvaise qualité, sont une menace grave qui pourrait compromettre des décennies de progrès contre le sida, le paludisme ou la tuberculose dans le monde, mettaient en garde, hier, des chercheurs américains.

Jusqu’à 41% des quelque 17 000 échantillons de médicaments testés ne correspondaient pas aux normes de qualité requises, ont-ils déterminé en analysant 17 études, dont les résultats paraissent en ligne et font l’objet d’un numéro spécial de l’American Journal of Tropical Medicine and Hygiene. L’une des études évoque la découverte d’un faux médicament antipaludéen et d’un autre de piètre qualité contre cette maladie, qui ont à eux deux provoqué 122 350 décès d’enfants africains en 2013. D’autres ont dévoilé des antibiotiques de mauvaise qualité qui pourraient être nocifs et accroître la résistance microbienne. Plusieurs de ces études préconisent la mise en œuvre de politiques nationales plus strictes contre ce phénomène qui prend des allures de pandémie. Les auteurs demandent un cadre international pour lutter contre ce fléau. «Ce problème continue à se propager mondialement créant un défi encore plus grand à la coopération entre les différentes parties concernées dont un grand nombre ont des ressources limitées», note un chercheur des instituts nationaux de la santé.