Vêtus de leurs blouses blanches, ils étaient plus d’une cinquantaine de praticiens et de praticiens spécialistes exerçant au niveau des établissements et autres structures sanitaires de la wilaya d’Oran à organiser, jeudi, un sit-in devant la direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière à l’appel du SNPSP et du SNPSSP.
Désormais, les deux syndicats ont décidé de faire sortir la protesta dans la rue pour alerter l’opinion publique et pousser les responsables locaux à prendre leurs responsabilités. Selon tous les participants, l’indifférence affichée par la tutelle est synonyme de mépris envers les deux corporations et qu’abstraction faite de l’aspect salarial, la question se pose plus que jamais en termes de dignité.
Les manifestants ont également insisté que le nombre de participants ne peut nullement refléter le degré de mobilisation, étant donné que des confrères et consoeurs à eux et qui adhèrent pleinement aux revendications formulées par la base syndicale des deux organisations se trouvent dans les lieux de travail soit pour assurer le service minimum, soit pour les gardes médicales.
Cette forme de contestation, a expliqué un syndicaliste, se poursuivra régulièrement tous les mercredis ou jeudis devant les instances concernées et cela tant que la tutelle ne reconsidère pas sa position et le fait que le statut général du praticien tel que publié dans le Journal officiel et différent dans le fond et dans la forme de la mouture arrêtée avec le partenaire social ne peut constituer un fait accompli car, dans un passé récent, la loi sur les hydrocarbures a été bel et bien révisée et amendée.
En plus du regroupement devant la DSP, les initiateurs de l’action ont remis au premier responsable de la DSP le communiqué confectionné avant l’entame de la grève cyclique, devenue illimitée, un document qui reprend les trois revendications centrales des deux corporations, à savoir l’annulation du statut général, un régime indemnitaire plus adapté et un droit au logement au même titre que d’autres corps hors fonction publique.
A rappeler également que la veille, mercredi, ils étaient plus de 200 personnes en provenance de plusieurs wilayas de l’Ouest à se regrouper au sein même de l’enceinte du CHUO pour faire entendre leurs voix aux responsables de l’établissement qui se chargeront de transmettre leurs doléances à la tutelle.
Le même jour, les spécialistes se sont également rassemblés devant plusieurs DSP, à l’instar de Aïn Témouchent, pour les mêmes motifs, nous apprend un syndicaliste du SNPSSP.
Salah C.