Les hospitalo-universitaires entameront une grève cyclique de trois jours par semaine à partir du 8 janvier prochain. Ils menacent de durcir leur mouvement à partir de la deuxième semaine, s’il n’y a pas de réaction de la tutelle.
Les CHU vont être perturbés dès le début du mois de janvier prochain. N’ayant constaté aucune avancée dans la prise en charge de leurs revendications, les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, qui ont tenu, mardi, des assemblées générales dans les différents CHU du pays, appellent au débrayage. Le préavis de grève déposé, hier, pour les 8, 9 et 10 janvier prochain, ne concerne, en premier lieu, que les activités de soins. Seules les urgences seront assurées, les activités chirurgicales à froid, les consultations et les explorations biologiques et d’imageries seront bloquées. L’annonce a été faite hier par le Syndicat des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires. «Nous avons décidé d’une grève de trois jours, au terme de ce mouvement, si rien n’est fait, nous entamerons une grève d’une semaine reconductible qui touchera aussi bien les activités de soins que les activités pédagogiques», a déclaré le Pr Djidjeli, président du syndicat. Les hospitalo-universitaires, qui n’ont pas fait parler d’eux depuis plus d’une année, reviennent à la charge depuis le mois d’octobre dernier.
Suite à leur décision de renouer avec la contestation, le ministre de la Santé qui a assisté à leur précédente assemblée générale, a fini par calmer leur grogne en promettant de prendre en charge leur plateforme de revendications. Cependant, pour le syndicat, les préoccupations des hospitalo-universitaires soulevées depuis des années ne sont toujours pas prises en charge. Ce corps, qui réclame l’amélioration des conditions de travail, affirme qu’il «continue de subir les mêmes problèmes de pénuries de médicaments».
Idem pour la question en charge du régime indemnitaire de la santé et de la chefferie d’unité qui n’est toujours pas réglée. «Nous sommes face à une administration dont la fuite en avant et les promesses sans lendemain sont devenues une véritable marque de fabrique», dénonce le syndicat, qui compte investir le terrain de la contestation jusqu’à satisfaction de ses revendications.
S. A.