Le personnel de la santé publique espère que la prochaine tutelle, sitôt le nouveau gouvernement installé, soit plus ouverte au dialogue et à l’écoute de leurs doléances longtemps mis au placard par le département d’Ould Abbès.
Le SNPSP a annoncé hier le gel de son mouvement de protestation. La grève cyclique de trois jours, entamée depuis le début du mois en cours, est suspendue pour le moment, a décidé le conseil national du Syndicat des praticiens de la santé.
Les praticiens de la santé reportent leur protestation sans pour autant que cela affaiblisse leur détermination à voir Ould Abbès quitter le ministère. Un responsable du SNPSP a réaffirmé que les «portes du dialogue sont toutes fermés par Ould Abbès», en rappelant que le ministre avait déclaré «à mainte reprises que nos revendications sont légitimes».
L’orateur a expliqué que le conseil national a «longuement» réfléchi aux moyens nécessaires pour faire «entendre notre voix et acquérir nos droits, d’où cette accalmie». Par cette décision, les praticiens ne souhaitent pas envenimer une situation déjà si dramatique. Ils veulent à tout pris asseoir de nouvelles bases pour le dialogue et éviter par conséquent d’être désignés comme responsables du cadre précaire dans lequel se débat la santé.
«Nous ne souhaitons pas qu’on nous colle cette étiquette», a précisé un membre de ce syndicat en précisant que la grève ne peut rien changer au fait que «notre secteur est gravement malade». Nouvelle administration ou non, les établissements hospitaliers sont toujours paralysés par les mouvements de protestation, pénalisant ainsi des milliers de citoyens à travers le territoire national.
K. H