Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière va actualiser la liste nationale de médicaments essentiels. Cette liste qui est sélectionnée sur la base de la liste modèle de l’Organisation mondiale de la santé est actualisée tous les deux ans. La dernière version remonte à 2017.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – La liste nationale de médicaments essentiels sera mise à jour. Une table ronde, regroupant des professionnels de la santé, est prévue aujourd’hui, pour définir les maladies les plus fréquentes sur la base desquelles se portera le choix de la liste des médicaments essentiels.
Il faut savoir que la liste nationale des médicaments essentiels est sélectionnée sur la base de la liste modèle de l’OMS. La liste des médicaments essentiels de l’OMS a été créée en 1977 en vue d’offrir un modèle auquel les gouvernements puissent se référer pour sélectionner les médicaments et établir des listes nationales de médicaments essentiels.
Les médicaments essentiels sont ceux qui répondent aux besoins de santé prioritaires d’une population et ils sont sélectionnés en fonction de la prévalence des maladies, de l’innocuité, de l’efficacité et d’une comparaison des rapports coût-efficacité.
L’OMS qui estime que « depuis sa conception, la liste modèle des médicaments essentiels s’est avérée être un instrument utile et pratique pour la promotion des soins de santé primaires en rationnalisant la sélection et l’utilisation des médicaments ainsi que leur coût», a souligné que la liste des médicaments essentiels est mise à jour tous les deux ans et elle en est actuellement à sa 20e mise à jour.
A présent, l’Organisation mondiale de la santé a publié une première liste du modèle des moyens de diagnostic essentiels, qui est «un catalogue des tests nécessaires pour diagnostiquer les maladies les plus courantes, ainsi qu’un certain nombre de maladies prioritaires mondiales ».
Cette première liste se concentre sur des tests in vitro (non sur le vivant), et contient 113 produits, 58 tests pour la détection et le diagnostic d’un large éventail de conditions communes, et 55 tests pour la détection, le diagnostic et le suivi des maladies telles que le VIH, la tuberculose, le paludisme, l’hépatite B et C, le virus du papillome humain et la syphilis.
L’OMS note également que «certains tests sont particulièrement adaptés aux établissements de soins de santé primaires, où les services de laboratoire sont souvent insuffisamment financés et parfois inexistants; par exemple, des tests qui permettent de diagnostiquer rapidement un enfant pour un paludisme aigu ou des glucomètres pour tester le diabète. Ces tests ne nécessitent pas d’électricité ni de personnel qualifié. D’autres tests sont plus sophistiqués et donc destinés à de plus grandes installations médicales. Il convient de noter que «similaire à la liste des médicaments essentiels de l’OMS, la liste des diagnostics essentiels est destinée à servir de référence aux pays pour mettre à jour ou développer leur propre liste de diagnostics essentiels.»
Afin de vraiment bénéficier aux patients, les gouvernements nationaux devront assurer des fournitures appropriées et de qualité, la formation des travailleurs de la santé et une utilisation sûre. A cette fin, l’OMS aidera les pays à adapter la liste au contexte local.
S. A.
