Santé et recherche scientifique : Un chercheur algérien appelle l’industrie pharmaceutique à financer la recherche

Santé et recherche scientifique : Un chercheur algérien appelle l’industrie pharmaceutique à financer la recherche
sante-et-recherche-scientifique-un-chercheur-algerien-appelle-lindustrie-pharmaceutique-a-financer-la-recherche.jpg

«Le budget alloué à la recherche scientifique en Algérie n’est pas affecté par la conjoncture actuelle et n’a pas de problème de financement», a déclaré, hier, le directeur du Développement technologique et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS).

Le professeur Mokhtar Sellami a indiqué que pour le moment, «nous avons le budget nécessaire pour couvrir les activités de recherche scientifique dans le pays».

Ce responsable du département du Développement technologique et de l’innovation au MESRS intervenait à l’occasion de la troisième journée de valorisation de projets innovants dans le domaine sanitaire. Un évènement qui s’est tenu hier au siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à Alger. Il a indiqué que l’enjeu du futur, pour l’enseignement supérieur et la recherche, est «d’aller vers une économie du savoir» et «vers des projets de recherche destinés à adoucir la dépendance de notre économie des hydrocarbures».

Le pays possède un «riche potentiel des compétences universitaires et hospitalo-universitaires établies dans les laboratoires et structures de recherche» qu’il faut exploiter pour le développement du pays, a-t-il ajouté en présence du professeur Chawki Ziani Cherif de l’Université de Tlemcen et du professeure Meriem Tazir de l’Université d’Alger.

Le professeur Ziani Cherif, qui présentait une synthèse de son travail de recherche en santé/médecine sur un nouvel antibiotique, déplore le fait que «le spectre économique et de rentabilité prime chez les multinationales et les entreprises d’industries pharmaceutiques».

Ce spectre domine tellement chez elles, a-t-il expliqué, jusqu’à «renoncer» depuis des années à la recherche pour le développement des antibiotiques, alors qu’il s’agit d’une industrie qui «génère des milliards de dollars».

Ce dernier dit  «développer un antibiotique économique et même en respectant l’environnement» à partir de l’argile et des catalysés. Pour lui, il suffit de savoir «quelle dose et quoi incorporer pour faire un antibiotique fiable».

En Algérie, précise l’intervenant, «c’est uniquement le MESRS qui finance les recherches au niveau des universités». A ce titre, il plaide pour le «retour à la collaboration entre les entreprises et les universités pour booster la recherche scientifique pour le seul intérêt du pays».

Pour le professeure Tazir, neurologue qui travaille aussi sur le diagnostic moléculaire des maladies génétiques, «il est nécessaire aussi que les industriels du médicament et les laboratoires de recherches créent des liens de rapprochement pour le bien de la recherche».n