Santé et prise en charge des patients: appuyer et accompagner les wilayas de l’extrême-est du pays

La nécessité d’un « appui » et d’un « accompagnement », en matière de prestations médicales et de prise en charge des patients dans les wilayas d’El Oued et Souk Ahras, a été soulignée dimanche à Annaba par le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.

Il ressort des rapports présentés durant les deux journées du séminaire d’évaluation du système de santé, qui a réuni des cadres centraux, les responsables locaux et les gestionnaires des établissements de santé des wilayas du nord-est du pays, que les wilayas d’El Oued et de Souk Ahras accusent un ‘‘retard flagrant’’ en matière de prestations médicales et de prise en charge des malades dans les différentes spécialités, a souligné le ministre en clôture des travaux de la rencontre.



M. Boudiaf a également appelé à l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant en veillant, pour cela, à organiser un réseau de prise en charge des femmes enceintes et des nourrissons.

S’agissant du volet lié à la gestion des hôpitaux et des structures de santé, le ministre a souligné que le ‘‘premier trimestre 2016 et le mois de mars au plus tard’’ constitué une date butoir pour la mise en oeuvre du nouveau mode de gestion des établissements de santé, en particulier en matière de respect des horaires de travail, d’engagement et d’assiduité des personnels de santé.

Le ministre, jugeant par ailleurs ‘‘trop insuffisant’’ le nombre de transplantations rénales pratiquées dans la région d’Annaba entre 2006 et 2015 (23 greffes), a appelé à la ‘‘relance’’ de ce type d’interventions à travers le recensement des malades et une coordination effective avec les services centraux pour la prise en charge dans les plus brefs délais des patients concernés.

Mettant l’accent sur la nécessité de poursuivre l’effort d’externalisation des consultations spécialisées et des soins dans les polycliniques, M. Boudiaf a insisté sur la rationalisation des ressources et des moyens d’intervention disponibles, en maîtrisant les activités car, a-t-il averti, ce sont désormais les activités effectives qui seront financées.

Le ministre de la Santé a également évoqué le système de télémédecine

qui est actuellement pratiqué dans 18 centres hospitaliers en Algérie  pour appeler à la généralisation de ce procédé qui permet, a-t-il rappelé en substance, de pallier, entre autres, les difficultés dans la mobilité des spécialistes et de compléter l’effort û qu’il s’agit aussi de renforcer û de jumelages entre hôpitaux du sud et du nord du pays et de coopération entre établissements de santé à travers le pays.

M. Boudiaf qui a de nouveau mis en relief le nécessaire renforcement des unités de soins scolaires, a appelé à une meilleure maîtrise du circuit de distribution des médicaments avant d’évoquer, à ce sujet, un programme de formation devant cibler les personnels chargés de la distribution et d’évaluation des activités des pharmacies des hôpitaux qui requièrent, a-t-il souligné, une uniformisation des méthodes de travail.