«Nos revendications ne sont pas prises en charge»
Alors que le premier responsable de la tutelle a toujours écarté le risque d’une grève sous prétexte que son département a pris en charge les revendications, le syndicat confirme le contraire.
La santé renoue avec les grèves. Après une trêve, le Syndicat national des praticiens de santé publique revient à la charge.Le Snpsp va paralyser aujourd’hui les établissements hospitaliers. Cette grève d’une journée se veut comme une alerte à l’adresse de la tutelle. Des rassemblements seront tenus au niveau de la direction de la santé des wilayas. L’action du syndicat ne s’arrêtera pas là. Le mouvement sera reconduit les 5 et 6 mai prochain avec un rassemblement national devant le ministère de la Santé. Alors que le premier responsable de la tutelle a toujours écarté le risque d’une grève sous prétexte que son département a pris en charge les revendications, le Snpsp confirme le contraire. Lors d’une conférence de presse qu’il a animée samedi dernier, le secrétaire général de ce syndicat, Lyès Merabet a expliqué que la décision d’aller à la grève a été prise lors de la réunion du conseil national du Snpsp du 11 avril dernier. Ce dernier commence par déplorer le silence de la tutelle qui n’a pas daigné se manifester alors que le préavis de grève a été déposé depuis 15 jours.
Contrairement aux assurances du ministre, le porte-parole du syndicat évoque les revendications des médecins qui ne sont pas prises en charge. Il a cité parmi ces revendications, la question du statut particulier qui empoisonne le monde du travail, ainsi que la promotion spontanée des médecins qui ont cumulé 10 ans d’expérience. Une proposition que rejette le ministère qui propose une promotion sur concours.
Selon le syndicat, ils sont entre 4500 et 5000 praticiens de la santé qui attendent des promotions. Le ministre de la Santé a assuré à plusieurs reprises que son département a associé tous les syndicats et les professionnels de la santé à l’élaboration du projet de loi sur la santé en écartant un éventuel désaccord avec les syndicats.
Devant ce bras de fer, les patients restent les seuls perdants. Des milliers d’entre eux seront appelés aujourd’hui à rebrousser chemin des hôpitaux. Le secteur de l’éducation n’arrive pas à sortir la tête de l’eau. Les détenteurs du diplôme LMD contestent la décision de Benghebrit portant sur leur exclusion du concours de recrutement qui sera organisé prochainement.
Plus de 220 licenciés comptent organiser des rassemblements au courant de la semaine prochaine devant les directions de l’éducation pour contester leur exclusion de ce concours. Ces derniers interpellent le Premier ministre pour annuler cette décision. Les contestataires rappellent la promulgation d’un décret présidentiel les concernant, il n’en demeure pas moins que rien n’a été fait sur le terrain et la tutelle continue à faire la sourde oreille.
Les contestataires comptent braver l’instruction de Benghebrit et déposer leur dossier au niveau des différentes directions de l’éducation.