Ces indicateurs ont une corrélation directe avec la productivité, affirme la Banque Mondiale. « L’indice de capital humain nous éclaire sur l’avenir d’un pays. Il nous dit ce que sera l’avenir de la génération par rapport ce qu’il aurait pu être », affirme l’institution internationale. La valeur pour chaque pays est comprise entre 0 et 1. Avec une valeur de 0.52 pour l’Algérie, l’indice de la Banque Mondiale estime ainsi que la productivité de la génération actuelle dans le pays, une fois parvenue à l’âge adulte, s’élèvera à 52% de ce qu’elle aurait pu atteindre si elle avait bénéficié de meilleures conditions d’éducation et de santé. En d’autres termes, le statu-quo coûte à l’Algérie 48% de son revenu à long terme, affirme la Banque Mondiale. La valeur de l’indice est légèrement meilleure pour les filles algériennes (0.54) que pour les garçons (0.50). L’indice calcule que 98 enfants nés en Algérie survivront à l’âge de 5 ans, et que 91% des enfants de 15 ans survivront jusqu’à l’âge de 60 ans. La Banque mondiale indique également qu’un enfant algérien débutant l’école à l’âge de 4 ans, peut s’attendre à compléter 11.4 années d’étude, une fois l’âge de 18 ans atteint. Cependant, lorsque la Banque Mondiale ajuste selon la qualité de l’enseignement et prend en facteur ce que l’enfant apprendra vraiment à l’école, les mêmes années d’étude attendues pour un enfant ne représentent que 6.8 ans seulement, estime l’institution de Bretton Woods. La 93ème place de l’Algérie la positionne juste devant ses voisins du Maghreb, la Tunisie ayant été placée 96ème et le Maroc 98ème. L’indice de capital humain place cependant l’Algérie loin derrière des pays tels que la Palestine pourtant occupée (82ème), et le Kosovo (80ème). Le haut du classement est principalement occupé par des pays asiatiques Singapour, la Corée du Sud, le Japon et Hong Kong occupent dans l’ordre les quatre premières places mondiales de l’indice de capital humain.
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