L’Algérie franchit une nouvelle étape dans la modernisation de son système de santé. Le pays met progressivement fin aux évacuations médicales à l’étranger pour les pathologies cardiovasculaires, au profit d’une prise en charge locale plus performante.
Dans un entretien accordé à la radio nationale, le directeur central des prestations au sein de la Caisse nationale des travailleurs salariés (CNAS), Abdelhafid Djeghri, a annoncé la suspension des transferts médicaux à l’étranger pour les patients atteints de maladies cardiaques et vasculaires, à l’exception de rares cas nécessitant des soins très spécialisés.
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Cette décision stratégique s’inscrit dans une volonté gouvernementale claire de réduire les coûts liés aux traitements à l’étranger, tout en renforçant les capacités internes du pays. Pour cela, une cinquantaine d’accords de partenariat ont été conclus avec des établissements de santé privés et spécialisés sur le territoire national. Ces structures sont désormais aptes à assurer des interventions complexes avec un haut niveau de qualité.
Une couverture locale en pleine expansion
Parallèlement, le responsable a annoncé l’élargissement des spécialités médicales couvertes localement, notamment la neurochirurgie, grâce aux progrès enregistrés dans le secteur sanitaire algérien. Cela permet de rapprocher les soins des citoyens, tout en leur offrant un environnement psychologique favorable, puisqu’ils restent entourés de leurs proches.
Concernant les patients atteints de cancer, Djeghri a rappelé que conformément aux instructions du président de la République, une prise en charge totale est désormais assurée, y compris pour les non-assurés sociaux. En 2024, plus de 2 050 malades ont déjà bénéficié de cette couverture.
Amélioration des services avec la mise à jour de la carte Chifa
Dans le cadre de l’amélioration continue des prestations, la CNAS a également lancé une nouvelle procédure de mise à jour de la carte Chifa directement en pharmacie. Ce service, mis en place au sein de plus de 13 000 officines partenaires opérant en tiers payant, vise à faciliter la démarche pour les assurés sociaux, dont le nombre atteint près de 7 millions.
Une attention particulière est portée aux malades chroniques, qui représentent plus de 5,8 millions de personnes en 2024, afin d’assurer la continuité de leur prise en charge sans interruption.
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Enfin, Abdelhafid Djeghri a indiqué que la CNAS travaille à étendre son réseau de conventions à d’autres domaines médicaux stratégiques, comme la chirurgie cardiovasculaire, la dialyse et le transport sanitaire. Il s’agit de renforcer la souveraineté sanitaire nationale en veillant à ce que chaque citoyen bénéficie de soins accessibles et de qualité.
