Santé, éducation et cadre de vie, Le front social en ébullition

Santé, éducation et cadre de vie, Le front social en ébullition

Le front social recommence à bouillonner à Béjaïa. Hier, des citoyens du Douar Ighil Oujilbane relevant de la ville de Béjaïa ont fermé la route menant à Tharga Ouzemour et l’université et toute la partie sud de la ville.

Le trafic routier a été paralysé pendant quelques heures avant que les autorités de la ville, à leur tête le maire et le chef de daïra, prennent langue avec les protestataires. Ces derniers exigent le raccordement de leurs foyers à l’eau potable, au gaz de ville, l’aménagement de la route, la voirie, le transport, etc. A Adekar, ce sont les médecins de l’EPSP qui ont décidé de provoquer une grève pour exiger le versement de leurs salaires bloqués en raison de l’absence d’un directeur. Ces derniers ont observé la semaine passée un sit-in devant le siège de la direction de la santé pour les mêmes raisons. Selon un syndicaliste, «la DSP n’a rien expliqué sur cette situation insupportable pour tout le personnel». Le secteur de l’éducation a connu également des perturbations, quelques jours après la rentrée scolaire. En effet, le lycée d’Adekar et le CEM Ibn Khaldoun de Barbacha étaient paralysés hier suite au mouvement de protestation décidé par les associations des parents d’élèves. Les associations des parents d’élèves de ces deux établissements ont tenu des assemblées générales la veille et décidé de grader leurs enfants à la maison, une manière à eux de protester contre la situation qui prévaut dans ces deux établissements. Les parents d’élèves du lycée d’Adekar ont décidé de ne pas envoyer leurs enfants pour une durée indéterminée. Ils réclament l’amélioration des conditions de scolarité, notamment le réaménagement des classes et l’ouverture d’autres, une cantine et sa dotation d’équipements nécessaires pour un bon fonctionnement, combler le déficit existant dans l’encadrement pédagogique et administratif et bien d’autres points qui restent en suspens depuis des années. Les lycéens d’Adekar n’ont pas repris leur scolarité alors que la rentrée scolaire a eu lieu il y a quinze jours, précise l’APE. A Barbacha, les parents d’élèves exigent l’affection immédiate d’un directeur, l’ouverture de la cantine scolaire et la distribution de manuels et autres livres scolaires. A Feraoune, des centaines de lycéens évoluant dans les lycées de Amizour, Béjaïa et El-Kseur, dont plus de 120 filles, sont confrontés au déficit en transport scolaire. L’APC, qui possède 6 bus, n’arrivent pas à prendre en charge tous les lycéens même après la signature de plusieurs conventions avec de transporteurs privés, avons-nous appris. Le projet de construction d’un lycée étant à un stade immature, la proposition d’ouvrir quelques classes dans le CEM de la localité n’a pas été acceptée par la direction de l’éducation. Les élèves continueront de souffrir cette année encore.

Hocine Cherfa