La présidente de l’Association nationale des hémophiles, Latifa Lamhene, a déploré le refus de certains chirurgiens de procéder à la circoncidion des enfants souffrant d’hémophilie de crainte de mettre leur vie en danger en raison d’hémorragie prolongée.
En marge de la cérémonie de circoncision de 25 enfants hémophiles vendredi soir au Palais des expositions (Pins maritimes, Alger), Mme Latifa Lamhene a mis en garde les chirurgiens refusant la circoncision de ces enfants. Refuser la circoncision des enfants hémophiles pourrait causer un drame social car les parents se verront alors contraints de s’adresser à des gens non spécialisés, a-t-elle tenu à faire remarquer. Elle a précisé à ce propos, que 15 enfants hémophiles n’ont pas trouvé de chirurgiens disposés à les prendre en charge.
L’hémophilie est une affection héréditaire qui se caractérise par des hémorragies prolongées dues à l’absence d’un facteur de coagulation (8 et 9) dans le sang. L’hémophile nécessite une prise en charge spéciale en cas d’accident ou d’intervention chirurgicale. Selon Mme Lamhene, 7% des enfants s’avèrent hémophiles lors de leur circoncision notamment durant le mois de ramadhan lors duquel sont organisées des opérations de circoncision collectives. Elle a dans ce sens, appelé au strict respect des recommandations du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui, chaque année pendant le mois de ramadhan, met en garde contre la circoncision des enfants en dehors des blocs opératoires et sans analyses médicales préalables. Elle a cité l’exemple du bébé jumeau de 18 mois décédé après une opération de circoncision sans analyses médicales préalables. L’enfant était atteint d’hémophilie. Par ailleurs, 13 garçons de la ville d’El Khroub ont connu des complications graves dont trois ont dû subir une ablation partielle de l’appareil génital lors d’une circoncision collective de 80 enfants en 2005.
Tahar D.