Santé : 2,8 % des naissances présentent des malformations en Algérie

Santé : 2,8 % des naissances présentent des malformations en Algérie
sante-28-des-naissances-presentent-des-malformations-en-algerie.jpg

La prévalence des malformations fœtales en Algérie avoisine les 2,8 % des naissances vivantes, selon une des rares études faites dans le pays avec des statistiques relevées dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Boumerdes et Alger sur une période de deux années. Ce taux d’anomalies congénitales se situe autour de la moyenne mondiale.

Ces chiffres ont été révélés aujourd’hui par le docteur Sadji, un célèbre gynécologue, à l’occasion des premières assises de la malformation fœtale organisées par les laboratoires Jordaniens Dar Al Dawa à Tizi-Ouzou.

Comment diagnostiquer de façon précoce ces malformations durant le premier trimestre de grossesse ? Aujourd’hui, des techniques nouvelles permettent de les déceler en utilisant des échographes de type 3D (échographie volumique). Le seul souci : ces appareils sont très coûteux d’où l’appel lancé par ce gynécologue pour revoir à la baisse la TVA appliquée à ce type de matériel importé de l’étranger car il s’agit, selon lui, d’un apport pour le domaine de la santé publique.

Le docteur Sadji pose aussi l’obstacle religieux. Le problème se pose surtout quand il est question d’interrompre la grossesse à cause d’anomalies graves. D’où son appel aux législateurs afin que cette problématique soit prise en charge dans le cadre de la loi notamment à travers les commissions des établissements hospitaliers habilitées à statuer sur l’interruption des grossesses à risque.

A noter que de nombreuses patientes font le choix de garder leurs enfants malgré le fait qu’elles sont averties des malformations. La cause? Elles ne sont pas convaincues du diagnostic de leurs médecins bien que les moyens technologiques permettent aujourd’hui d’apporter les preuves par l’image.

Le Dr Sadji préconise aussi pour réduire les cas de malformations d’introduire le module  » échographie  » dans le cursus des spécialistes et de réviser à la baisse les frais de remboursement de l’échographie par la CNAS afin d’encourager le dépistage et d’inciter ainsi les patientes à effectuer trois examens avec imageries durant le premier trimestre de leur grossesse pour déceler d’éventuelles anomalies fœtales.

Notons que pour l’encadrement de ces premières assises de la malformation fœtale, un spécialiste Français en l’occurrence le Dr Jean Philippe Bault de l’hôpital de Poissy Saint Germain a été invité par les laboratoires Dar Al Dawa.