Depuis leur arrivée à La Manga Club, et depuis le début de leur stage, on a remarqué que les Verts avaient la même approche et la même vision concernant le match face au Maroc du 4 juin prochain.
L’état d’esprit est au beau fixe, une détermination qui saute aux yeux lors de chaque séance d’entraînement, une discipline et un régime respectés à la lettre, c’est la situation des Verts après plus d’une semaine de préparation dans le sud de l’Espagne. Chacun sait ce qu’il y a lieu de faire, le staff technique ne néglige rien, les joueurs sont à fond dans leur mission. Bougherra, Djebbour et Bouzid ont donné l’exemple lorsqu’ils ont ouvert le bal à trois le premier jour du stage, tout comme le sérieux qu’affichent les autres dès leur arrivée. Tous ces détails restent des indices pour bien faire à Marrakech.
«La pression, on ne connaît pas»
Alors que dans de pareilles rencontres, la plupart des équipes subissent une grande pression liée à l’importance de la rencontre, chez nos joueurs, rien de cela. Les joueurs avec qui nous avons parlé disent tous qu’ils ne ressentent pas cette pression, qu’ils sont dans de bonnes conditions de préparation et que ce sont les Marocains qui sont sous pression du fait qu’ils ont raté le match aller et qu’ils jouent sur leur terrain face à leur public. Pour Ziani and Co, le fait d’avoir comblé l’écart de points avec le Maroc est déjà une pression sur l’autre camp.
Une motivation qui saute aux yeux
Ce qui est visible également chez les Verts, c’est cette motivation de bien faire. A Annaba, le résultat était le seul objectif de l’équipe pour se maintenir en course pour la qualification, ce qui n’est pas le cas pour cette deuxième manche contre les Lions de l’Atlas. On se base maintenant sur le fait de bien faire, de jouer à fond et d’utiliser tous les atouts possibles pour s’imposer. Dans l’esprit des joueurs de l’EN, quel que soit le résultat final, ils sont tous motivés pour réussir leur mission. «Jouer à fond et ne pas laisser l’opportunité aux Marocains», c’est ce qui ressortait des déclarations des poulains de Benchikha depuis l’entame de la préparation. Cela se traduit sur le terrain lorsqu’on assiste aux séances d’entraînement à La Manga Club. Certains joueurs comme Matmour ou Ziani n’écartent pas la défaite, le nul, mais ils veulent surtout la victoire. Les trois scénarios sont possibles, mais ce qui est sûr, «c’est de tout faire pour gagner», avait dit Matmour, avant d’ajouter : «On est revenus de loin dans cette compétition, maintenant il faut défendre nos chances à fond.»
La concurrence n’a pas changé l’état d’esprit du groupe
La concurrence pour cette fois bat son plein au niveau de l’effectif national. Benchikha, lui, touche du bois lorsqu’on parle de la forme idéale de ses poulains. Tout le monde est conscient que les places de titulaires seront chères, mais tout le monde va dans le même sens de loyauté, le plus important dans cette histoire, ce qui est en général rare dans les équipes de foot est que cette donne n’a pas changé l’état d’esprit des joueurs. Dire à Bouzid que le retour de Bougherra et la présence d’Antar pourraient le décaler, sa réponse est que cela ne le gênerait pas et que le plus important pour lui est d’être en forme et laisser le choix au coach. C’est aussi le cas du capitaine Antar, qui répondait à la même question en déclarant que cela est enrichissant pour l’équipe et offre des solutions en plus. Voilà ce qui met tout le monde d’accord et dans la même direction, celle de mettre l’intérêt de l’équipe au-dessus de tout privilège individuel. La présence de Bougherra et Ziani par rapport au match aller et le retour en sélection de Guedioura, Kadir et Matmour, cinq potentiels titulaire de plus, n’a rien changé à l’état d’esprit du groupe.
Déterminés comme jamais
Contrairement au match aller à Annaba, les Algériens, cette fois, ne laissent aucune place au doute. Ils sont confiants et savent ce qu’il faut faire. La détermination se lit sur les visages des joueurs à chaque séance d’entraînement où tout le monde est appliqué, attentif à la moindre remarque du coach. Pas de retard ni d’anomalies enregistrés depuis le début du stage, même s’il n’y avait que peu de joueurs au début, le programme et la discipline étaient respectés à la lettre. On sent une grande concentration chez les joueurs.
Tout ce qui se passe à Marrakech les intéresse peu
Pour des guerriers qui ont un vécu (Egypte-Algérie au Caire, puis Khartoum pour le match barrage de la qualification à la Coupe du monde 2010 face au même adversaire) et par la suite la pression de Johannesburg, Marrakech n’est pas aussi inquiétant que ça. Les joueurs sont blindés pour faire face à n’importe quel obstacle extra-sportif, même si cela n’est pas envisageable lors du match face au Maroc à Marrakech. A. I.