Près de 5 000 enfants naissent, chaque année, de mère et de père inconnus. Un chiffre qui suffit, à lui seul, à faire sauter les non-dits d’une société pleine de préjugés sur cette catégorie.
Mal-aimés, les enfants nés d’une union illégitime ont moins de mérite pour la majorité des Algériens car ils sont considérés comme «impurs». Un qualificatif dont ils ne sont, en aucun cas, responsables. Il les suit, partout et tout au long de leur vie, telle une ombre, sans pouvoir rien y faire. En effet, être pupille de l’Etat c’est le rester jusqu’à la fin de ses jours puisque ni l’adoption ni les années qui passent n’effacent cette stigmatisation dans une société, qui pour des raisons d’ordre religieux, culturel et politique, demeure hostile à ce sujet. Ce statut fait de l’enfant né sous x quelqu’un de, continuellement, rebelle contre une injustice arbitraire, l’injustice de ses parents d’une part et des lois qui lui refusent le droit à une identité d’autre part.
A. B