Sangaré verse dans la provocation

Sangaré verse dans la provocation

Alors qu’on le croyait convaincu et mis devant le fait accompli, notamment après le rejet de la FIFA de la plainte déposée par sa tutelle contre l’Algérie et ses réserves portées à l’encontre de Bougherra, le président de la Fédération burkinabée de football, en l’occurrence, Sita Sangaré, n’a, semble-t-il, pas encore digéré la non-qualification de sa sélection au Mondial brésilien, et continue de le faire savoir devant les médias de son pays. Le patron du football burkinabé a, en effet, de nouveau tenu une conférence de presse avant-hier au siège de la fédération, et est notamment revenu sur cette élimination, injuste, d’après lui. Il n’a pas manqué une nouvelle fois de tirer sur l’Algérie et remettre en cause la légitimité de la qualification des Verts.  «La FBF ne tient pas coûte que coûte à aller au mondial, mais nous ne voulons pas non plus que le Burkina soit traité comme un moins que rien. Nous ne sommes pas mauvais perdant et nous ne voulons pas nous ridiculiser. Malgré tout, nous sommes convaincus que notre victoire nous a été volée avec la complicité du trio arbitral.» 15 jours après le match, Sita Sangaré ne décolère pas et continue à porter des accusations très graves à l’encontre de l’Algérie, et de sa Fédération de football, coupables, selon eux, de l’élimination injuste des Etalons. Le président de la FBF a affirmé que son équipe a développé un jeu séduisant et méritait sans doute plus que l’Algérie de représenter le continent africain lors de la prochaine Coupe du monde.

«Ce que nous avons vu en Algérie ressemblait à un champ de guerre, alors que le foot doit unir les peuples. Le football a aussi des règles et lorsqu’elles sont foulées au pied, il est prévu que la partie qui s’estime lésée demande réparation.»



«Nous avons surtout voulu prévenir la FIFA sur ce que subissent les adversaires en Algérie et la mettre devant le fait accompli face à ces pratiques mafieuses»

Poursuivant son allocution, Sangaré a tenté de justifier sa décision de porter plainte contre l’Algérie, dans le but surtout de prévenir la FIFA contre les agissements supposés de la FAF contre les adversaires qui viennent en Algérie donner la réplique à la sélection nationale. Sangaré se la joue Superman du football. «Nous voulons mettre la pression pour que les choses changent et que la FIFA soit regardante sur ce que les équipes nationales subissent en Algérie. Notre fédération veut seulement que le droit soit dit et que cela serve de leçon, car c’est l’avenir du football lui-même qui est menacé si de telles pratiques mafieuses doivent toujours exister dans notre milieu.»

La FBF dépose une deuxième plainte et croit toujours

au miracle

Durant cette conférence de presse, Sangaré a révélé que sa tutelle a déposé une deuxième plainte contre l’Algérie et espère cette fois-ci avoir gain de cause, après le rejet de la première par l’instance footballistique mondiale. Cette fois-ci, la FBF a dénoncé l’arbitrage du referee sénégalais, Badara Diatta, qui, selon elle, a refusé un but valable en première mi-temps à Charles Kaboré et sifflé la fin du match avant le terme du temps additionnel. «Nous espérons avoir une réponse positive avant jeudi de la part de la FIFA», a dit à ce propos Sangaré.  Evidemment, ce dernier nage toujours en plein délire et ses tentatives se révèleront une nouvelle fois vaines.

Raouraoua ne doit pas se taire face à de telles accusations

Il y a une dizaine de jours, Sita Sangaré avait déjà porté des accusations très graves à l’encontre de l’Algérie. «Aucune équipe burkinabè n’a été aussi sauvagement agressée. Je déplore ce comportement inamical qui a consisté à convoyer des supporters à notre hôtel pour faire du vacarme et empêcher nos joueurs de se reposer», avait-t-il dit, avant de récidiver, avant-hier, en évoquant le mot «guerre» et en tirant à boulets rouges sur la Fédération algérienne de football, qui, selon lui, utilise les coulisses pour parvenir à ses fins.

Face à de telles accusations, qui nuisent gravement à l’image du pays, à l’hospitalité des Algériens et au travail de fond de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui a jusque-là choisi d’ignorer les déclarations de son homologue burkinabé, ne doit désormais pas rester silencieux plus que ça et se doit de lui répondre, afin de le remettre à sa place et surtout mettre à nu ce comportement qui commence à sérieusement agacer les Algériens.