Samsung, Cojaal, ArcelorMittal, Saipem, entrepreneurs chinois Ces sociétés étrangères défaillantes

Samsung, Cojaal, ArcelorMittal, Saipem, entrepreneurs chinois Ces sociétés étrangères défaillantes

Des sociétés étrangères chargées de réaliser des projets à coup de milliards ne donnent pas une totale satisfaction. Censées apporter leur savoir-faire et optimiser le rendement, ces firmes sont plutôt à l’origine d’énormes retards, d’affaires scabreuses ou de graves défaillances.

Acommencer par la société Sud-Coréenne Samsung, chargée de gérer pour le compte de Sonatrach, le transformateur électrique de la raffinerie de Skikda. Une tâche dont laquelle, elle a tout bonnement échoué. Et pour cause, un énième incendie s’est produit, il y a quelques jours, causant un arrêt partiel de cette installation.



Cet incident n’a pas laissé les autorités publiques de marbre. En fait, on croit savoir, que Sonatrach a exigé de Samsung de renvoyer le responsable coréen, auquel ont été reprochées des  » négligences  » ayant abouti à l’accident. Un accident dont les dégâts se chiffrent par millions de dollars. Les travaux de réalisation de l’autoroute est-ouest, ne sont pas épargnés par les couacs des entreprises étrangères.

Bien que relativement justifiés, étant causés par des problèmes de financement, le gouvernement tient toutefois, à ce que la cadence des travaux n’en soit pas affectée. Lors de sa visite avant-hier, à Constantine, le Premier ministre, s’est rendu sur le chantier du segment de l’autoroute est-ouest traversant cette wilaya sur 65 km, confié au consortium japonais Cojaal.

Il a particulièrement insisté sur la livraison de ce tronçon « à fin mars 2013 ». Ayant connu un grand retard, M. Sellal a déclaré que le problème de paiement invoqué par l’entreprise japonaise, n’a plus lieu d’être et plus aucune excuse ne sera dorénavant admise, étant donné que l’Etat a pris l’engagement de régler les factures en instance « dans 15 jours », précisant qu’il  » veillera personnellement à ce paiement  » au terme de ce délai, ainsi qu’à l’achèvement des travaux dans les délais arrêtés.

« Il ne reste plus qu’à régler le problème des glissements sur 300 m, c’est pourquoi aucun prétexte ne sera plus admis pour justifier tout autre retard », a encore souligné le Premier ministre en présence de l’ambassadeur du Japon à Alger, Tsukasa Kawada, et des techniciens du consortium nippon Cojaal en charge de la construction du projet dans toute sa partie orientale.

L’autre opérateur étranger qui connaît de sérieux problèmes en Algérie, n’est autre que le groupe ArcelorMittal. Il y a quelques jours, des informations ont circulé quant à la volonté de l’Etat algérien, de reprendre le contrôle du complexe d’El Hadjar.

Cela d’autant que la filiale algérienne du numéro 1 mondial de l’acier est confronté à de grandes difficultés financières, en 2012, il a été sauvée in extremis d’une cessation de paiement, grâce à un accord sur une ligne de crédit de 14 milliards de DA fourni par la Banque extérieure d’Algérie. En 2012, le complexe n’a produit que 580 000 tonnes d’acier, un volume de production, qui reste encore loin de l’objectif des 700 000 tonnes, arrêté par le groupe pour l’année écoulée.

Le groupe ArcelorMittal a réagi en affirmant qu’il « n’a, à ce jour, aucun plan pour céder sa participation dans son site d’Annaba », mais l’option n’est point à écarter. Faut-il rappeler aussi que les entreprises chinoises de bâtiment, ont vu une bonne part du marché leur échapper, après que le gouvernement ait opté pour la diversification des partenaires étrangers.

Il a été reproché aux chinois des retards dans la réalisation lors du précédent quinquennat, d’où le recours à d’autres sociétés étrangères, pour faire avancer les grands chantiers de bâtiment engagés par l’Etat.

Mais la société étrangère qui met le gouvernement dans la gêne, ces derniers jours, est belle et bien, l’italienne Saipem. Citée dans une affaire de corruption impliquant de hauts responsables algériens, cette affaire est loin de révéler tous ses secrets.

A. F.