Il salue le refus d’ouverture du capital d’Algérie Télécom et Mobilis: Le FLN fait feu de tout bois

Il salue le refus d’ouverture du capital d’Algérie Télécom et Mobilis: Le FLN fait feu de tout bois

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«Cette décision vient en prolongement de la décision prise par le président pour préserver le secteur public stratégique.»

Dans un communiqué, rendu public avant-hier, le FLN salue la décision d’écarter toute ouverture du capital d’Algérie télécom et Mobilis, annoncée par la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Iman Houda Feraoun.

La ministre, avait affirmé lundi dernier sur la chaîne 3 de la Radio nationale que l’ouverture du capital d’Algérie télécom et de Mobilis est définitivement exclu. Par contre, il est question de partenariat public-privé s’agissant de plusieurs services, a-t-elle déclaré. Le vieux parti encense cette décision qui entre, soutient-il, «dans le cadre de la préservation des acquis inaliénables de la nation».

Le parti salue «les réalisations accomplies dans ce secteur stratégique ainsi que les services de qualité fournis pour les Algériennes et Algériens. Dans ce contexte, la formation de Djamel Ould Abbès considère que «cette décision vient en prolongement de la décision souveraine prise par Son Excellence le président de la République, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, que Dieu le préserve, pour préserver le secteur public stratégique, propriété des futures générations». Dans cette optique, le parti majoritaire n’a jamais caché ses intentions de jouer «le rôle de sentinelle pour le compte du président de la République», d’après Ould Abbès. Selon des observateurs,«des responsables de ce parti ont tenté de contester la nomination d’un Premier ministre RND.

La grogne du FLN, a été débrayée un tant soit peu par le fait que c’était le chef de l’État, président du parti qui a nommé le Premier ministre. Dans ce même ordre d’idées, la rencontre aurait été, selon de nombreux observateurs, organisée par le parti avec le patronat et l’ Ugta pour signifier que «la tripartite officielle n’a pas tenu compte des propositions du FLN».

Paradoxalement, Ould Abbès, dont le parti compte plusieurs ministres au sein du gouvernement avait soutenu que «dorénavant rien ne se fera sans le FLN, première force politique présidée par le chef de l’ Etat, parti majoritaire au Parlement et dominant l’ensemble des assemblées élues locales». Dans cette optique, il est laissé entendre que «le gouvernement doit consulter le vieux parti sur toutes les décisions importantes qu’il doit prendre».

Le patron du FLN, qui a les yeux rivés sur l’échéance de 2019, avait annoncé, en marge de la conférence-débat autour de bons points accordés à l’économie nationale par les institutions financières internationales à l’image de la Banque mondiale dans le sillage du raffermissement des prix du baril, «il était temps de dresser le bilan du 4ème mandat».

Tout récemment, lors de sa rencontre regroupant les présidents d’APW et les présidents d’APC, le secrétaire général du parti, Ould Abbès a annoncé la création d’une commission d’évaluation des réalisations du président depuis son élection en 1999, avec des démembrements au niveau local. Cela intervient à une année de l’élection présidentielle. Pendant la campagne électorale pour les élections locales, Ould Abbès n’avait pas cessé de souligner que les élections locales détermineront le scrutin majeur de 2019.

Dans sa sortie précédente, il dira: «Concernant 2019, le FLN aura son propre candidat, issu de ses rangs, réitérant qu’il ne laissera personne, utiliser le parti pour accéder à l’investiture suprême sur le dos du FLN.» Après ces propos, il avait interdit aux candidats du parti de parler de l’élection présidentielle de 2019, à l’occasion de la présente campagne électorale pour les élections locales.