Le Salon national des produits de la main d’œuvre pénitentiaire s’est ouvert hier, à 9h30 à la SAFEX des Pins maritimes et a été inauguré par le Secrétaire général du Ministère de la Justice, M. Ait AoudiaBoudjemaa, accompagné du Directeur général de l’administration pénitentiaire, M. Mokhtar Felioune, en présence des cadres de ces deux secteurs et de nombreux journalistes de la presse
écrite et de la télévision. Ce salon est organisé dans le cadre du programme de réinsertion du détenu afin de le préparer à intégrer la vie sociale au terme de sa peine. Il s’agit de réunir les conditions nécessaires devant lui faciliter le retour à une vie normale, à savoir l’amélioration du cadre de vie carcéral et l’accès aux activités éducatives, culturelles et récréatives. A cet effet, M. Mokhtar Felioune, directeur général de l’administration pénitentiaire, a déclaré à l’issue de sa visite : «Des ateliers spécifiques seront réalisés, ce qui permettra de transformer les différentes initiatives locales en des initiatives plus élargies tant sur le plan de la production que sur celui de la formation. La commercialisation des produits réalisés par les détenus interviendra dès l’année prochaine ». Intervenant devant la presse, il a mentionné « la diversité de la production agricole et la fabrication des objets d’utilité sociale, tout en insistant sur la bonne qualité des produits». Et d’ajouter: «L’objectif de cette politique de réinsertion est d’assurer un apprentissage et une formation aux détenus avec au bout une attestation de succès et une attestation de travail pour permettre à ces derniers de trouver un emploi dans la vie sociale, une fois libérés de prison». Selon la même source, il indiquera «que plus de 1500 détenus ont bénéficié de micro-crédits et ont constitué leurs propres entreprises avec l’Ansej et l’Angem à l’issue de leur incarcération». Le directeur général de l’administration pénitentiaire a également souligné que : « Les métiers prendront un autre aspect, les ateliers seront élargis et passeront sous la tutelle de l’Office national des travaux éducatifs et de l’apprentissage (ONTEA), ce qui permettra de créer des emplois. Des contacts avec les ministères de la PME, du Tourisme et de la Formation et de l’Enseignement professionnels ont été entrepris pour faire de cette année celle du développement des métiers traditionnels dans les établissements pénitentiaires ». Plus de 28 stands d’exposition des produits de la main d’œuvre pénitentiaire ont été visités par les invités à ce salon ;les centres pénitenciers représentés à cette manifestation ont exposé divers produits agricoles et artisanaux. Il s’agit des centres de Tiaret, de Tazoult (Batna), d’Adrar, de Sétif, de Ain Témouchent, de Sidi Belabbes, d’El Bouni (Annaba), de Blida, de Remchi, de Biskra, de Djelfa, de Babar (Khenchela), d’El Harrach, de Chlef, de Tamanrasset, de Gdyel (Oran) et de Tizi Ouzou. Toutes sortes de légumes, de fruits et de légumes secs ont été exposés aux visiteurs et sont l’œuvre de travail des détenus dans leurs différents centres pénitenciers à travers le territoire national.
D’autres produits comme l’huile d’olive, le miel, les dattes et la culture des plantes ont été également produit par cette main d’œuvre incarcérée. A cet effet, M. BelhartaniAbderahmane, responsable au centre pénitencier d’Adrar, nous a déclaré, fièrement : « Le centre d’Adrar vit en autonomie et en autosuffisance en matière de légumes et de fruits locaux et on envoie l’excédent vers d’autres centres pénitenciers ». D’autres produits sont aussi faits avec une bonne qualité tels que les tricots, les oreillers, les châles, les nappes, les draps, les couvre-lits, les écharpes, les robes kabyles, chaouies et autres, les burnous blancs et marrons, les poufs,les couffins, les chaises et les tables en bois de palmier, ainsi que des tableaux réalisés à base de sable et toute sorte d’objets décoratifs. Tous ces produits ont fait l’admiration des nombreux visiteurs présents à ce salon de la main d’œuvre pénitentiaire .
l R. Moussaoui